Le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican a indiqué mardi :
"La première réunion, qui marquera le début du dialogue avec les lefebvristes, se tiendra dans la seconde moitié d'octobre".
Il a confirmé que les experts du côté du Vatican sont des religieux dont les noms ont déjà été cités : le dominicain suisse Charles Morerod, le jésuite allemand Karl Josef Becker et le vicaire général de l'Opus Dei, le prélat espagnol Fernando Ocariz Brana. Tous trois sont conseillers de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dont dépend Ecclesia Dei, présidée par le cardinal Joseph Ratzinger avant qu'il ne devienne pape.
Pour la Fraternité Saint-Pie X, c'est l'espagnol Mgr Alfonso De Galarreta, qui est en charge des discussions.
Addendum 16/10 : En réalité, Mgr Alfonso de Galarreta est président de la commission qui
doit préparer les dossiers qui seront étudiés lors des entretiens
théologiques avec les représentants du Saint-Siège. Cette commission
interne à la Fraternité Saint-Pie X, constituée en avril dernier,
n’est pas une commission bilatérale.
Mary
L’emploi du terme “lefebvristes”, est choquant, est-ce vraiment les propos de “ce” porte-parole du Vatican ?
Ne pouvait-on pas dire :
“le dialogue prévu entre la FSPX et le Vatican se tiendra… etc…” ce qui disposerait mieux au dialogue, non ?
[Oui et non : il me semble que ce terme est plus large, car il me semble qu’il ne s’agit pas que de la Fraternité St Pie X. Il y a aussi d’autres maisons religieuses dans la mouvance… lefebvriste ! MJ]
Ethos
“Fern, schnell, gut”! ainsi que l’aurait dit
un sage de l’autre côté du Rhin.
– Loin, oui, c’est pour maintenant et pour toujours.
– Vite, oui, sinon dans un temps “raisonnable” à l’échelle humaine.
– Bien, oui, comme le Saint Esprit le commande pour le bien de l’Eglise et celui des âmes.
Sursum corda!
Greg
Il n’y a pas aussi le proverbe belge:
Neige en novembre, Noël en décembre ?
:-)
Jacques
@Mary,
Je ne suis pas sûr qu’il soit bon de jouer les grands choqués devant les termes employés, car pendant qu’à Rome on parle des Lefebvristes, en France il est question des intégristes, à vous de voir…
Et pour ceux qui se sentent proches de ce courant je ne vois rien d’injurieux à ce qu’on les mettent dans la lignée de Mgr Lefebvre… Ne tombons pas dans les penchants du plitiquement correct, on perd du temps et de la salive…
Ethos
Tant il vrai qu’intégriste est un mot chargé du potentiel négatif, insultant même et qu’il est au surplus improprement employé s’agissant de catholiques qui s’attachent à sauver l’esprit en s’aidant de la lettre.
Les intégristes sont en réalité nos frères séparés de la prétendue Réforme et pour qui nous prions à la messe.
HB
Pour les politiquement corrects, intégriste est le summum de l’injure!
Me faire traiter d’intégriste est pour moi un compliment, c’est reconnaitre mon intégrité poussée à l’extrème soit à son sommet!
Puis-je m’en plaindre?
Non, surtout quand on connait le degré d’intégrité de ceux qui pensent nous insulter ou nous rabaisser!
Ceci dit, je suis catholique, et me veux 100% catholique, le reste n’est que littérature, surtout si j’échange avec un protestant!
L. Chéron
A propos de quelques commentaires supra :
Il est de bonne méthode scientifique de ne jamais désigner, dans un discours objectif, un parti d’une appellation que celui-ci refuse de revendiquer, ou qui plus largement indiquerait un jugement de valeur. Ainsi en est-il du vocable «intégriste», qui n’a jamais été utilisé que par les adversaires ce ceux qui se désignaient eux-mêmes «catholiques intégraux», depuis le début du XXe siècle et l’affaire moderniste.
Le terme «traditionaliste» n’est guère adéquat en l’espèce car nombre de traditionalistes ne se revendiquent pas de la FSSPX, quand ils ne lui sont pas hostiles. Aussi “lefebvriste “semble convenir, s’ajustant à la catégorie désignée, sans contenir aucune charge ni laudative ni péjorative. Rappelons à ce dernier égard que Marcel Lefebvre est, parmi les membres, fidèles et sympathisant de la FSSPX, l’objet d’une générale révérence qui devrait empêcher que ceux-ci se sentent aucunement blessés par cette appellation.
Xtophe
Qualifier de “lefebvriste” un partisan de Monseigneur Lefebvre serait donc infâmant ? Et quand un Catholique fidèle au Pape et à Vatican II se fait traiter d’apostat et d’hérétique, c’est quoi ? Combien de Catholiques se sont vus attribuer ces substantifs peu délicats par les disciples de Monseigneur Lefebvre ?
Par pitié, un peu de pudeur, de modestie et de tact ! Comme si c’était le moment de se créper le chinion sur du vocabulaire. Calmons nos ardeurs, de grâce !
Olivier M
L’emploi des termes n’est certes pas innocent: la logomachie (guerre des mots) s’en sert pour diffamer et condamner dans l’imaginaire commun…
Rappelez-vous “Saddam-Hitler” pour discréditer Saddam Hussein, “négationiste” au lieu de “révisioniste”, pour ajouter une dimension d’intention criminelle supplémentaire, etc, etc.
Le poid des mots est énormes.
En l’occurence, “lefebvriste” n’est pas une injure, je le prendrais même comme un compliment honorifique; mais le terme est inadapté et dénote visiblement une connaissance partielle de ce milieu: car il s’agit bien en vérité des “tarditionalistes” de la FSSPX; traditionaliste car combattant pour la sauvegarde du dépot de la Foi, Tradition opposée à la révolution copernicienne de l’Eglise (le modernisme tiré de Vatican 2) que dénonçait Jean Madiran.
Et il s’agit bien de dialogue avec la FSSPX (incluant les multiples communautés rattachées, dominicaines, bénédictins, capucins, etc.) et personne d’autre car c’est la position de la FSSPX et elle seule qui a initié ce processus depuis le motu proprio.
Sans elle d’ailleurs, il n’y aurait plus de messe St Pie V depuis longtemps sur cette terre.
Grace lui en soit rendue.
Lama12
Prions surtout pour que les “lefebvristes” puissent célébrer la messe dans nos belles églises, trop souvent désertes (quand elles ne sont pas vouées à la démolition) au lieu d’aménager des garages.
Une remarque à propos de l’ignoble “taxe carbone” : les catholiques qui ont une église près de chez eux (sans messe chaque dimanche, faute de prêtres) vont être pénalisés en étant obligés de prendre leur voiture le dimanche pour aller à la messe.C’est une injustice flagrante.
Xtophe
LA FSSPX n’a aucune existence légale aux yeux de l’Eglise Catholique ; elle n’a aucun statut canonique. De ce fait, il est tout-à-fait légitime que le porte-parole du Saint-Siège dénomme ladite fraternité par les membres qui la composent : à savoir “les lefebvristes”. Il n’y a vraiment pas de quoi en faire un frometon !
Vince
Pourrons-nous ENFIN dire “NOTRE Père” (ou Pater NOSTER, ca marche aussi)
@Olivier M:
Bonjour :-)
“Sans elle d’ailleurs, il n’y aurait plus de messe St Pie V depuis longtemps sur cette terre.”
J’ai commis la messe Saint Pie V depuis l’enfance et n’ai jamais pourtant croisé le regard de la FSSPX. Je parle ici par exemple du Baroux, de la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre, de Fontgombault…
Je suis persuadé que la FSSPX a été un bon “musée”* de la “tradition”* et qu’on peut en sortir de très bonnes choses, mais ce n’est pas elle qui sauvera* l’église, ni vous ni moi, c’est l’église qui nous sauvera.
Vincent
*musée: au sens dépositaire, ou ce qui a été reste figé.
*tradition: le mot pue, il est piégé, on lira pour s’en convaincre le paragraphe 4 de la lettre apostolique “Ecclesia Dei”: “A la racine de cet acte schismatique, on trouve une notion incomplète et contradictoire de la Tradition”
*sauvera: lui rapportera ce qu’elle a perdu, lui fera voir la lumière.
L. Chéron
Olivier M,
1. Est-il bien opportun, de suggérer une quelconque connivence entre la FSSPX, feu Saddam Hussein et le “négationnisme”, au motif qu’ils seraient ou auraient été victimes d’un même ostracisme ? Si vous ne vouliez accréditer un tel amalgame, d’autres le feront volontiers.
2. Persistons à contester l’identité des catégories lefebvristes et traditionalistes. Si tous ceux de la première espèce se revendiquent de la deuxième, l’inverse on le sait n’est pas vrai.
3. On pourrait contester même la dénomination “traditionalistes”, en ce que bien de ceux qui n’en sont pas, et qui se disent volontiers attachés à l’enseignement du concile Vatican II, se réclament aussi de la tradition de l’Eglise (contestant par là même l’idée que d’autres se font de celle-ci). Le pape en fait partie. Mais les exemples abondent de telles appellations un peu abusives, et qui sont couramment reconnues, comme le sont “nationalistes”, “socialistes”, “écologistes” etc… quand à bon droit on peut, sans appartenir à ces courants, se vouloir soucieux de l’intérêt national, de la question sociale ou d’écologie. Va donc pour “traditionalisme”, mais sans l’assimiler au lefebvrisme.