Partager cet article

Culture de mort : Avortement

Roumanie : une jeune fille doublement victime

Une commission gouvernementale en Roumanie a autorisé hier l’avortement tardif d’une fillette de 11 ans victime d’un viol. Les parents de l’enfant, enceinte de 21 semaines, menaçaient de se rendre en Grande-Bretagne où l’opération aurait été légale à ce stade de la grossesse. La commission d’experts et de dirigeants mise en place pour trouver une issue à la polémique a accepté hier de laisser l’enfant subir un avortement en Roumanie.

Au premier traumatisme subi par la jeune fille, on va en ajouter un second, sans même parler du meurtre de l’enfant. N’aurait-il pas été plus simple de la laisser terminer sa grossesse et de confier l’enfant à une famille adoptive ?

Michel Janva

Partager cet article

15 commentaires

  1. la fille d’une de mes amies vient de mettre au monde une petite Eleonore née à 21 semaines de grossesse. Une drôle de petite crevette mais elle est très vivace et pourra sortir de 6 semaines de soins intensifs,la semaine prochaine. Sans commentaires

  2. Ce genre de cas extrêmement limite (grossesse à 11 ans) ne me semble pas constituer une illustration pertinente pour les pro-vie.
    Selon moi, cette situation exceptionnelle ne constitue pas un cas digne d’être monté en épingle ni dans un sens, ni dans l’autre : Il y a 210 000 avortements par AN en France. c’est là qu’il faut travailler.
    [Cas limite ou pas, il s’agit quand même d’un meurtre. Et c’est justement à cause des cas limites que l’avortement a été légalisé, ouvrant la voie aux cas non limites. En montrant qu’il y a une solution même pour les cas limites, on détruit l’argumentation qui a servit à légaliser ce crime. MJ]

  3. Je rejoins ortnithorynque sur son propos, ce cas me semble très particulier, même si en effet l’avortement de cet enfant à naître constitue vu son degrés de maturité un crime, un accouchement ne serait-il pas lui même un choc pour la jeune fille, sans compter la séparation de la mère et de l’enfant.
    Je crois que voilà un problème bien épineux…qui rejoins celui du sort des enfants à naître ou né d’un viol…triste monde.

  4. @JB: pourriez-vous m’aider à comprendre ce que vous voulez dire par:”même si en effet l’avortement de cet enfant à naître constitue vu son degrés de maturité un crime”.
    C’est le “vu son degré de maturité” sur lequel je bloque.
    Enfin, ce n’est pas parce qu’une première atteinte au sacré à été faite qu’il faut en faire une seconde.

  5. Comment peut-on parler d’un enfant à naître, comme d’un “cas limite” ?
    Il y a une conception qu’il est amusant de considérer, comme une conception machiste persistante, mais intéressante : pourquoi le bébé né d’un viol serait-il plus “du père” que de la mère, si ignoble et criminel soit le père ?
    L’amour bafoué et sali,nié, tout le caractère monstrueux de la relation ainsi défigurée, ne changera pas l’innocence et la beauté d’un enfant qui mérite la vie, désiré ou non, attendu ou non.
    Le monde restera triste tant que les chrétiens n’auront pas le courage de croire et de témoigner, qu’au dela de toute misère ou échec apparent, il ya la Gloire de Dieu. N’adorons-nous pas un Messie humilié et crucifié ?

  6. @ Vince
    J’ai peur de m’être mal exprimé, j’entends ici reprendre l’élément de réponse qu’avait aussi apporté Claire, à savoir qu’à ce stade de développement, l’enfant est potentiellement viable…
    Ce qui signifie qu’on tue délibérément un enfant qui peut survivre et vivre, voilà surtout ce qui me pose un problème !
    Enfin, je vous rejoins complètement sur l’atteinte au sacré, mais même si je me sens vraiment dérangé par l’avortement, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur ce qui aurait pu advenir à cette famille…cet enfant a besoin d’une mère et d’un père…certes il y a les parents de la jeune fille, mais quel regard aurait-elle eu sur lui, quel amour aurait-elle pu lui apporter…Dieu seul le sait.
    Je crois que nous ne sommes pas aptes à réfléchir sur tant de monstruosité, nous sommes dans une logique du “pour maintenant autant pousser le sale boulot jusqu’au bout”, ce qui en plus de me répugner me fais sentir coupable de ce que nous sommes capables.
    (Pour éviter toute ambiguïté, le nous du début de ma précédente phrase n’est pas le même que celui de la fin qui englobe l’espèce humaine !)

  7. Je ne suis évidemment pas du tout d’accord avec le commentaire de JB.
    Le fait que le foetus soit viable ou pas n’entre absolument pas en ligne de compte pour définir s’il est licite de l’avorter.
    C’est avec ce type d’argument que les avorteurs disent que le foetus est physiologiquement dépendant de la mère , DONC de son bon vouloir pour le garder en vie ou non.
    Par ailleurs, c’est évidemment sur ce genre de cas “limite” (je mets les guillemets car il n’y a pas de limite à la vie pour moi) que les tenants de la culture de mort font pleurer dans les chaumières – on en a des exmples tous les jours, de l’euthanasie aux mères porteuses.
    Il ne faut donc surtout pas cautionner cela.

  8. Un avortement à 21 semaines est extrêmement traumatisant, surtout si c’est par prostaglandines. Un accouchement par césarienne aurait été beaucoup moins pénible d’après moi. Je me demande ce qu’elle pensait.

  9. Pensez-vous à la petite fille ?

  10. Je suis d’accord, c’est souvent utilisé pour faire pleurer Margot (le cas n’en devient pas plus facile) mais il faut aussi entourer la fillette qui devra subir ça.

  11. Outre les remous que provoquent l’interrogation et les choix face à cet avortement, ce qui est particulièrement problématique est l’âge de la victime du viol…notre réaction à chacun aurait-elle été la même si la jeune fille avait eu 17 ans ?
    Je suis tout à fait d’accord pour recevoir les critiques de Vince ou de Pitch sur le choix pris par les parents et la commission gouvernementale de Roumanie, mais on ne m’enlèvera pas de la tête qu’outre l’avortement, il y a aussi la vie de cette jeune fille qui est en jeu…elle est vivante, elle a 11 ans, elle a commencé à grandir et doit pouvoir continuer malgré son agression…nous nous focalisons sur le fœtus, mais n’oublions pas cette fillette, est-elle capable déjà de saisir tout ces enjeux ? Il me semble me rappeler mes 11 ans et une certaine insouciance, cependant je n’ai pas été violé et il m’est donc difficile d’imaginer ce qui peux agiter son cœur…
    [Que voulez-vous dire ?
    Outre le meurtre, un avortement provoque un traumatisme chez la femme. Pensez-vous qu’il est préférable de traumatiser cette jeune fille de 11 ans ? Je n’ose le croire. C’est pourquoi je crois qu’à défaut de la garder (comment le pourrait-elle à cet âge), le mieux est de faire adopter l’enfant par une famille stable, afin de ne pas ajouter au traumatisme du viol, un second traumatisme par l’avortement. MJ]

  12. Cher Michel, je suis tout à fait d’accord avec vous…seulement les lois et les gouvernants n’ont pas ce bon sens.

  13. Disons que le risque de ces débats est d’oublier qu’il y a une personne à la base (des débats dont elle aura vent et parfois les mots sont aussi dangereux que des armes), mais je suis cependant d’accord quant à vos conclusions.

  14. Non Amaury, il n’y a pas qu’une personne, il y en a au moins deux …

  15. Je le dis clairement, je suis farouchement contre l’avortement, y compris dans le cas de cette fillette.
    Cependant, tu te retrouves en face de cette petite, penses-tu qu’il faille lui dire : “Tu vas commettre un meurtre si tu avortes” ? Je pense que non évidemment.
    Cela ne veut pas dire qu’il faille manquer de fermeté ou de solidité spirituelle, qu’il faille sombrer dans la guimauve ou la niaiserie, ce qui est toujours le cas des partisans pro-avortement. Allons encore plus loin, dans un sens général, parler de meurtre, montrer les images, atroces, des conséquences d’un pseudo IVG n’a que rarement changé l’opinion des femmes qui s’apprêtent à commettre cet acte.
    Quant à l’adoption du bébé, je ne suis pas tout à fait d’accord, j’ai vu des jeunes filles de 15/16 ans attendre des enfants, les garder, ce qui est un acte remarquable en 2008, et les élever tout d’abord avec l’aide des parents, puis ensuite seules une fois mûres. Certes, elles étaient plus âgées mais rien n’empêche cette solution.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services