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Invité à inaugurer la mosquée dédiée au « prophète Jésus » dans la capitale Tchétchène, le président de la Fédération de Russie a embrassé l’exemplaire richement orné du Coran qu’il a remis à Ramzan Kadyrov. Une façon de revendiquer sa relation privilégiée avec l’islam, à la fois un enjeu de politique intérieure et extérieure pour Vladimir Poutine.
On s’était plutôt habitué à l’image d’un Vladimir Poutine endossant les habits du Tsar orthodoxe durant les offices religieux des vigiles de Noël et Pâques auxquelles il ne manque jamais d’assister. En visite en Tchétchénie le 20 août 2024 – république russe à majorité musulmane – c’est plutôt l’image de « Père de toutes les Russies » que le maître du Kremlin semble avoir voulu peaufiner.
Inaugurant la mosquée Abu-Issa – nom arabe pour désigner Jésus – qui dresse timidement au cœur de Grozny ses fins minarets crénelés au beau milieu d’immeubles dans le plus pur style stalinien – Vladimir Poutine « s’est illustré par un geste fort, hautement symbolique en embrassant un magnifique exemplaire du Coran », rapporte le site musulman d’informations Oumma.
S’il fallait y voir un symbole, c’est surtout celui de la relation privilégiée que l’homme fort de la Russie entend bien entretenir avec l’islam. Relation fort ancienne d’ailleurs, puisqu’en 2003, alors qu’il était en guerre contre les indépendantistes musulmans tchétchènes, Vladimir Poutine avait réussi à être le premier chef d’Etat d’un pays à majorité non musulmane, à participer au sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI).
Le successeurs de Boris Eltsine avait alors fait valoir que son pays comptait 15% de musulmans et huit républiques autonomes revendiquant une identité musulmane.
Mais l’alliance avec l’islam est également stratégique au niveau international aux yeux de Vladimir Poutine, sans cesse à la recherche de soutiens internationaux dans ce que d’aucuns décrivent comme sa « croisade contre l’hégémonie de l’Occident », qui se manifeste notamment à travers les prises de position de l’OTAN.
Dans cette optique, la Fédération de Russie a diversifié ses partenariats au Moyen-Orient, notamment avec la Turquie, l’Iran, la Syrie, mais aussi avec les Etats musulmans d’Asie centrale et d’Afrique noire, comme le détaille un article du Grand Continent.
En tout cas, la vidéo du Coran embrassé par le maître du Kremlin dans la capitale tchétchène, est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux, dénoncée par les uns, recevant des concerts de louanges enthousiastes par les autres.
Un geste qui ne doit pas enfin faire oublier que le président russe a plus que jamais besoin des troupes tchétchènes engagées dans la défense de la région de Koursk, récemment envahie par les troupes ukrainiennes : sur les bords de la Moskova, on se dit que Koursk vaut bien un baiser, même coranique…
(Sources : Oumma/Le Grand Continent/Ministère des affaires étrangères de Russie – FSSPX.Actualités)
VIVANT
Bon article. Merci.
Meltoisan
Dès le début de l’attaque russe contre l’Ukraine, j’étais pour l’Ukraine, pays agressé sur son territoire. Je n’ai pas changé d’avis !
L’image d’un vieillard ukrainien qui n’avait rien demandé tué dans les premiers bombardements russes sur des immeubles civils m’avait écoeuré.
VIVANT
Les bons sentiments ne peuvent masquer la réalité. Dès le début je fus favorable aux Russes menacés par l’empire dollar américain. La Russie est un pays agressé sur son territoire. Odessa est une ville russe. Cette guerre fratricide est une guerre fomentée par les américains.
Cosaque
Méfiez vous des images et surtout des merdias mainstream.
Celui qui m’a ouvert les yeux fut d’ailleurs le regretté russe Vladimir Volkoff.
Malheureusement, les merdias ne vous montrent pas les images des milliers de civils du Donbass tués sciemment par les Ukrainiens depuis… 2014, date du début du conflit.
N’oubliez pas Maïdan, traité de Minsk baffoué, Nord Stream…
Il est désormais évident que ce sont les US qui tirent les ficelles et que les ukrainiens leurs servent de chair à canon.
collinrem
Méfiez vous de l’utilisation des images, et de leur impact sur notre subconscient …Si on voit l’image du petit Aylan, l’enfant mort noyé en 2015 sur une plage turque, sans recul et analyse, on peut devenir pro-immigration absolu.
Vianney
Cher Monsieur, la guerre est souvent relative à l’échec de la diplomatie, corrélée à une volonté hégémonique sans limite, le cas de l’Ukraine en est une belle illustration.
En 2014, le pouvoir américain a fomenté le soulevement de Maïdan, ayant eu comme conséquence le départ de Ianoukovytch, le Président de l’Ukraine, ils plébisciteront un candidat : Porochenko, il sera élu. Dès lors les populations du Donbass seront marginalisées et traitées comme une communauté indésirable. Le 5 septembre 2014 sont signés les accords de Minsk. Ils ne seront jamais respectés par les Ukrainiens, François Hollande et Angela Merkel ont, chacun, révélés que l’accord avait permis à l’Ukraine de gagner du temps pour se préparer à la guerre.
Le 15 décembre 2021, la Russie adresse un ultimatum à l’OTAN et aux États-Unis, demandant l’arrêt de tout élargissement de l’organisation vers la Russie et le retrait des bases américaines présentes en Ukraine.
Ils n’obtiendront jamais de retour.
Nous déplorons tous cette guerre, mais il faut bien comprendre que les États-Unis sont à l’origine de ce conflit, ils ne supportent pas qu’un territoire aussi vaste et aussi riche soit la propriété de seulement 144 millions d’habitants.
Si Barack Obama ne s’était pas ingéré dans les affaires Ukrainiennes, avec en particulier avec Hunter Biden, jamais il n’y aurait eu de guerre.
Si nos dirigeants occidentaux étaient des hommes de paix, ils auraient organisé un référendum sous l’égide de l’ONU en posant cette question simple aux habitants du Donbass : “voulez-vous être Ukrainiens ou Russes?”.
Mais, ils voulaient la guerre pour affaiblir la Russie et stopper son influence énergétique grandissante en Europe, en particulier en Allemagne, dont le développement était tant redouté par les Américains.
Les Russes ne sont pas des tendres, mais les Ukrainiens non plus, ce que nous devons souhaiter c’est l’amitié et la collaboration de ces deux peuples frères et non leur opposition. La littérature ne sépare jamais Kiev, St Pétersbourg
et Moscou.
triadeus
Dans ce cas vous avez oublié le début des hostilités
2014-2022 14000 morts femmes et enfants ukrainiens sacrifiés par le régime ukrainien car russophones
VIVANT
Embrasser le livre de Marx ‘Le Capital’ publié en 1867 ou embrasser une édition du coran unifiée récemment, pour un chrétien cela revient à embrasser un livre païen comme l’est ‘Bécassine’. Par contre pour un païen musulman prêt à laisser sa peau à Koursk cela manifeste indirectement ‘sa valeur’.
D'Haussy
Ou brandir un drapeau bleu blanc rouge chanter la marseillaise pour un catholique.
Meltoisan
J’ai de bon souvenirs du journal de “Bécassine” partagé avec frère et soeur dans mon enfance ainsi qu’à l’infirmerie du pensionnat catholique quand il m’arrivait d’être malade. Idem pour Mickey et compagnie … Mais c’était il y a bien longtemps …
D'Haussy
Je n’aurais pas embrassé le coran mais c’est autrement plus intelligent que ce que fait la droite kasher et républicaine ici en hexagonie.
Meltoisan
Qui a jeté la Russie dans les bras des voisins musulmans sinon le “grand frère” d’Amérique toujours aussi balourd et ceux qui en France et en Europe n’ont pas suivi la politique d’indépendance et d’équilibre du Général De Gaulle ?
collinrem
Politique réaliste. Même s’ils sont hérétiques” pour nous, la Russie et la plupart des pays musulmans sont aujourd’hui plus sains anthropologiquement que nos pays occidentaux en pleine décadence. Et les positions du Vatican ne font qu’aggraver cela.
D'Haussy
Amen
Vianney
Cher Monsieur, la guerre est souvent relative à l’échec de la diplomatie, corrélée à une volonté hégémonique sans limite, le cas de l’Ukraine en est une belle illustration.
En 2014, le pouvoir américain a fomenté le soulevement de Maïdan, ayant eu comme conséquence le départ de Ianoukovytch, le Président de l’Ukraine, ils plébisciteront un candidat : Porochenko, il sera élu. Dès lors les populations du Donbass seront marginalisées et traitées comme une communauté indésirable. Le 5 septembre 2014 sont signés les accords de Minsk. Ils ne seront jamais respectés par les Ukrainiens, François Hollande et Angela Merkel ont, chacun, révélés que l’accord avait permis à l’Ukraine de gagner du temps pour se préparer à la guerre.
Le 15 décembre 2021, la Russie adresse un ultimatum à l’OTAN et aux États-Unis, demandant l’arrêt de tout élargissement de l’organisation vers la Russie et le retrait des bases américaines présentes en Ukraine.
Ils n’obtiendront jamais de retour.
Nous déplorons tous cette guerre, mais il faut bien comprendre que les États-Unis sont à l’origine de ce conflit, ils ne supportent pas qu’un territoire aussi vaste et aussi riche soit la propriété de seulement 144 millions d’habitants.
Si Barack Obama ne s’était pas ingéré dans les affaires Ukrainiennes, avec en particulier avec Hunter Biden, jamais il n’y aurait eu de guerre.
Si nos dirigeants occidentaux étaient des hommes de paix, ils auraient organisé un référendum sous l’égide de l’ONU en posant cette question simple aux habitants du Donbass : “voulez-vous être Ukrainiens ou Russes?”.
Mais, ils voulaient la guerre pour affaiblir la Russie et stopper son influence énergétique grandissante en Europe, en particulier en Allemagne, dont le développement était tant redouté par les Américains.
Les Russes ne sont pas des tendres, mais les Ukrainiens non plus, ce que nous devons souhaiter c’est l’amitié et la collaboration de ces deux peuples frères et non leur opposition. La littérature ne sépare jamais Kiev, St Pétersbourg
et Moscou.