Proche d’une gare où se croisent des centaines de milliers de voyageurs, la paroisse Saint-Louis d’Antin, à Paris 9e, est réputée pour le fait qu’à tout moment, de 8h à 20h, on puisse y trouver un confesseur disponible. En moyenne : 250 confessions par jour pour le curé de Saint-Louis d’Antin, qui témoigne :
”il faut relativiser la crise du sacrement de réconciliation et qu’il y a au contraire beaucoup d’espérance par rapport à ce sacrement”. “Je vois des gens qui en ont vraiment besoin”.
La paroisse accueille aussi bien des cadres, les vendeuses des grands magasins voisins, des patrons, une population africaine et antillaise très liée à la piété populaire et des provinciaux de passage. Ce qui le frappe le plus est d’être amené à se pencher sur tous “les déséquilibres sociaux, affectifs, moraux et spirituels engendrés dans les grandes villes par la solitude”.
“écouter patiemment ceux qui ont besoin de parler et discerner avec miséricorde sans plaquer des normes sur des situations”.
Le sacrement de réconciliation est bien
“celui dans lequel la Miséricorde de Dieu est la plus tangible et qui apprend au prêtre à être attentif aux inquiétudes des hommes de ce temps”. “La Miséricorde ne se réduit pas à l’absolution accordée, elle est beaucoup plus large. Même lorsque la personne ne peut pas recevoir le pardon, elle a le sentiment d’être écoutée par l’Église et repart toujours dans la paix, invitée à voir quels pas elle peut faire pour se rapprocher des exigences de l’Évangile”.