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Histoire du christianisme

Sainte Lucie et la lumière

Sainte Lucie et la lumière
D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:
Parmi les fêtes de saints les plus populaires, au moins en Italie, on doit sans aucun doute compter celle de Sainte Lucie, célébrée le 13 décembre. Sainte Lucie, martyre du IVᵉ siècle, a une histoire qui reflète en un certain sens celle d’autres martyres de l’époque. Elle choisit la virginité, un choix contrarié par sa famille, qui voulait la marier. Son refus de prétendant aboutit à une dénonciation aux autorités en tant que chrétienne, ce qui la conduisit finalement au martyre. Elle fut martyrisée le 13 décembre 304, environ une décennie avant l’édit de Constantin, qui allait changer à jamais le statut de l’Église catholique.
Malgré des similitudes avec les récits d’autres saintes, Lucie devint extrêmement populaire, non seulement dans sa ville natale de Syracuse, mais aussi bien au-delà. Cette popularité est sans doute due à son adoption par la culture populaire, alimentée par des récits circulant à son sujet. L’un d’eux raconte qu’on lui arracha les yeux parce qu’elle portait la lumière du Christ, mais qu’ils lui furent miraculeusement rendus par le Christ lui-même. Ce lien avec la lumière est essentiel pour comprendre l’héritage durable de Sainte Lucie, un lien déjà évident dans son nom. Elle a honoré la ville de Syracuse avec la lumière du Christ, une lumière qu’elle porta jusqu’au bout, comme l’exprime une des antiennes grégoriennes chantées pour sa fête en mode VIII : « Per te Lucia virgo civitas Syracusana decorabitur a Domino Jesu Christo. »
On connaît le fameux proverbe selon lequel le jour de Sainte Lucie serait « le jour le plus court de l’année. » Ce n’est plus vrai aujourd’hui, puisque le solstice d’hiver, lorsque le soleil atteint son point le plus méridional dans son orbite, se produit désormais entre le 21 et le 22 décembre. Toutefois, cela était exact jusqu’au XVIᵉ siècle, avant l’introduction du calendrier grégorien.
Cependant, Sainte Lucie nous rappelle que nous sommes tous appelés à être porteurs du Christ, la lux mundi. Sa fête tombe quelques jours avant Noël, une période où un monde marchant dans les ténèbres a vu une grande lumière. Nous aussi, nous devons marcher dans la lumière des enseignements pérennes de l’Église, en évitant les fausses lumières qui, malheureusement, surgissent parfois même au sein de l’Église pour nous détourner. Préparons-nous, avec Sainte Lucie, à célébrer le Splendor Paternae Gloriae – cette lumière qui ne s’éteint jamais et qui n’aura jamais de fin.

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