Il faut lire à titre de document le discours du candidat de l’UMP hier.
Voici quelques extraits :
Comment être à Rouen et ne pas penser à Jeanne sur son bûcher, criant le nom de Jésus au milieu des flammes tandis que, selon les témoins du temps, « dix mille hommes pleuraient »…
Comment être à Rouen et ne pas penser à Jeanne d’Arc qui prit les armes pour sauver la France lorsqu’elle sût « la pitié qu’il y avait au royaume de France » ? […]Comment être à Rouen et ne pas penser à ce que Barrès disait de Jeanne : « Etes-vous catholique ? C’est une martyre et une sainte que l’Eglise met sur les autels. Etes-vous royaliste ? C’est l’héroïne qui a fait consacrer le fils de Saint Louis par le sacrement de Reims. Pour les républicains, c’est l’enfant du peuple. Enfin, pour les socialistes, ils ne peuvent oublier qu’elle disait : « J’ai été envoyée pour la consolation des pauvres et des malheureux. » […]
Si l’on [n’] en parlait plus de Jeanne d’Arc c’est parce qu’il était devenu presque impossible de parler de la France. Ou peut-être parce que l’on avait pris tellement l’habitude de la dénigrer qu’il était devenu impossible d’évoquer celle qui lui avait donné son plus beau visage, qui était un visage de pureté et d’innocence. […]
La France, c’est un art, c’est une culture, c’est une manière d’être et de penser.
La France, c’est la pensée claire, c’est la raison, c’est l’esprit des Lumières.C’est aussi 2000 ans de christianisme, 2000 ans de civilisation chrétienne. Je n’ai pas l’intention de renier cet héritage chrétien dans l’histoire de France. Je sais, cela ne se fait pas. Trop tard, c’est fait.
La France, c’est Saint Denis, c’est Reims, c’est Domrémy, c’est le Mont Saint-Michel.
La France, c’est Dieu sorti de la pénombre du sanctuaire où l’art roman l’avait enfermé pour être offert à la lumière des cathédrales. Cathédrales qui font la fierté des villes.La France, c’est la morale laïque qui incorpore 2000 ans de valeurs chrétiennes.
La France, c’est le respect de toutes les religions. C’est l’universalisme et c’est l’humanisme.
Pour seul commentaire, rappelons ce paradoxe : aucun candidat de "droite" à la présidentielle (pas M. Giscard, pas M. Chirac) n’était jamais allé aussi loin que M. Sarkozy dans le soutien explicite à l’avortement légal et aux unions "gays". Tout le dilemme des catholiques entre ces deux tours est résumé par la juxtaposition de ces faits avec ces paroles.