Andrea Rivera, l’un des présentateurs du traditionnel concert rock du 1er mai à Rome, qui était retransmis en direct à la télévision italienne, a raillé devant un public de quelque 400000 personnes le refus de l’Eglise catholique d’accorder des obsèques religieuses à Piergiorgio Welby, l’Italien atteint d’une maladie incurable et débranché par son médecin du respirateur artificiel qui le maintenait en vie.
"Le pape a dit qu’il ne croyait pas à la théorie de l’évolution. Je suis d’accord, l’Eglise n’a jamais évolué".
L’Osservatore Romano a réagit, en reliant ces critiques aux récentes menaces contre le chef de l’Eglise italienne Angelo Bagnasco :
"Lancer des attaques contre l’Eglise, c’est du terrorisme. Alimenter les fureurs aveugles et irrationnelles contre celui qui parle toujours au nom de l’amour, c’est du terrorisme. Il est vil et terroriste de jeter cette fois ces pierres directement contre le pape, en se sentant protégé par les cris d’approbation d’une foule facilement excitable. Les déclarations de l’animateur sont d’une superficialité déconcertantes mais leur dangerosité n’est pas superficielle".
Jean-Michel Barbagli
Le choix de l’objection de conscience est facile pour ce 2ème tour, puisque nous avons 2 éléments, le mariage et l‘adoption pour et par les homosexuels, qui sont identifiables sans difficultés dans le programme de Mr. Sarkozy (Ces 2 points sont clairement exposés avec un choix de mots trompeurs dans le document adressé à tous les français avant le 1er tour : article 9, page 11 : « Je veux, en revanche, reconnaître la sincérité de l’amour homosexuel, en créant une union civile donnant les mêmes droits aux couples de même sexe qu’aux couples mariés, à l’exception de la filiation et de l’adoption, ainsi qu’un statut de beaux-parents, valable pour les familles recomposées et homoparentales. »). Le terme “homoparentales” ne concerne que les couples homosexuels, donc Mr. Sarkozy crée un statut de beaux-parents pour les couples homosexuels. Cette situation devient une adoption possible !!! Ces 2 points sont non négociables et entrent dans le cas de l’objection de conscience. Je ne vais donc pas plus loin : Matthieu (V, 37) : « Que votre langage soit : Oui, oui : Non, non ; car ce qui est de plus vient du mal ». Donc je ne dois pas essayer de me convaincre de regarder plus loin en me disant, par exemple, « mais au fait l’adversaire propose pire encore. » Dans ce dernier cas, je tente de quantifier le mal pour l’un et pour l’autre et, qui plus est, un mal non négociable. Je commence donc à porter un jugement qui n’est plus de mon ressort, à ce niveau, mais celui de Dieu. Dieu ne reprochera jamais à un chrétien la recherche du bien absolu, mais reprochera à un chrétien la recherche du mal négocié, – alors qu’il n’est pas négociable – surtout quand le mal est identifiable et traité par le magistère. Je ne dois pas relativiser le mal produit par l’autre sous prétexte qu’un autre produit un mal plus mauvais. Par exemple, la communion est autant refusée pour un couple remarié sans enfant qu’avec un enfant. La conséquence est identique, elle n’intègre pas un relativisme de la cause, même si la situation pourrait être défendue comme moins grave pour l’un par rapport à l’autre. Ce qui est interdit est interdit, point. Méditons sur cette magnifique réflexion de Monseigneur Brincard : « Seul un renforcement du bien peut diminuer le pouvoir du mal. » « Tu dis que les temps sont mauvais. Sois bon, les temps seront meilleurs » (St Augustin).
Il est une évidence que l’objection de conscience s’impose. Il est impératif de mettre, tout simplement, sa conscience au niveau des directives exhaustives du magistère. C’est de l’obéissance. Le magistère n’est pas un contrat de travail ou des conditions générales avec des clauses qui supplantent une autre, lorsque la négociation n’est plus possible !