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France : Politique en France

Savoir regarder dans le miroir du passé pour redonner du sens à une destinée commune

Savoir regarder dans le miroir du passé pour redonner du sens à une destinée commune

Voeux de Louis de Bourbon, parus dans Valeurs Actuelles :

Merveilleuse alchimie de la société française toute en équilibre et harmonie. Entre le ciel et la terre, entre le bien commun et l’égoïsme individuel. À l’image de Noël et du jour de l’An. Noël, la fête chrétienne de la naissance du Christ venu sauver le monde qui en a tant besoin ; les étrennes du Nouvel An, pour revenir sur terre et penser à soi. Les deux faces d’une même humanité. Rendre à Dieu et rendre à César ! Janvier, le temps des vœux, des bonnes résolutions, des compteurs remis à zéro pour repartir et pour s’ouvrir à l’avenir et le préparer. Avenir individuel si préoccupant pour chacun et pour les familles, mais encore plus pour notre cher et vieux pays.

N’est-il pas frappé par les crises sanitaire et économique ? N’est-il pas, plus gravement encore, atteint d’une sorte de doute sur son avenir même, qui entraîne une remise en cause existentielle ? La France dont certains de ses enfants semblent renier un passé plus que glorieux longtemps exalté et qu’ils feignent parfois de récuser ou d’oublier, alors que nombre de nations nous jalousent en l’admirant. Sans ce fondement fort, fruit des siècles de l’œuvre collective menée du roi au plus humble des sujets, l’avenir paraît parfois bien incertain tant il est fait de doutes et d’interrogations. Pourtant il ne s’agit pas d’être dans la nostalgie du temps d’avant.

Ce culte du passé pour lui-même n’est pas dans notre tradition. Pour sortir de la crise, il y a nécessité de retrouver l’énergie conquérante de ceux qui nous ont précédés et de redéfinir un projet de société. De retrouver le sens d’une communauté de destin. Allons ! Français, ayons du cœur et de l’énergie. Montjoie Saint-Denis ! Faire le contraire ne serait ni très capétien ni français !

Notre pays doit aborder la période actuelle comme l’occasion de s’ouvrir à une nouvelle Renaissance – comme l’est par nature la naissance du Christ, qui marque le début de l’histoire moderne du monde. Ce n’est pas rien, d’autant que la France a choisi aussi il y a quinze siècles de faire coïncider sa naissance officielle avec le baptême de Clovis à la Noël 496. Que de symboles pour retrouver espérance et volonté de se renouveler.

En ces premiers jours de l’année, faisons un vœu, un vœu collectif, d’une France qui, fidèle à ses traditions, son histoire et ses racines, profite des épreuves actuelles pour rebondir. Une France qui, de nouveau, se met à s’aimer elle-même à la fois pour ce qu’elle est mais aussi pour ce qu’elle peut apporter aux autres nations. N’est-ce pas, en effet, le monde entier qui est en attente et l’Europe tout particulièrement ? Mais pour espérer, ne faut-il pas un modèle ?

La France, inspirée par sa vision universaliste née de son baptême, a sur ce point un rôle à jouer. Faisons qu’elle retrouve le sens de sa mission, appuyée sur un régime sachant concilier le bien commun, sans lequel il n’y a pas de vie sociale ni la garantie des libertés individuelles, avec le développement pour tous afin de ne laisser personne en dehors. Que la France redevienne fière de son double héritage, gréco-romain d’une part et chrétien d’autre part – César et Dieu, encore une fois -, pour garantir l’harmonie sociale. Qu’elle sache exalter les grandeurs léguées par son histoire riche de quinze siècles, pour inspirer l’avenir.

Il est des moments où savoir regarder dans le miroir du passé, où se mêlent grands hommes et événements exaltants, permet de retrouver les énergies nécessaires pour construire demain, pour redonner du sens à une destinée commune.

Puisqu’il y a des échéances électorales avec des propositions qui, par nature, feront appel à une certaine démagogie, pourquoi ne pas chercher à élever le débat ? À échapper aux approches partisanes et donc réductrices, aux petits calculs, aux programmes qui se résument à des formules chocs, aux promesses qui seront bien vite oubliées. N’est-ce pas le moment de placer la barre plus haut ? Qu’est-ce qui sera le bon et le bien pour la France et les Français de demain ? Sur le long terme. Voir juste et voir loin.

Revenir aux fondamentaux si malmenés ces dernières décennies : faire du bien commun l’objectif de l’action ; défendre la famille naturelle en respectant l’éthique et le droit naturel ; affirmer la primauté de la vie humaine, de la conception à la mort ; exalter le beau ; revenir à la vérité et au réalisme en politique en oubliant le relativisme et les idéalismes dictés par les passions éphémères.

En politique, cela correspond à des réalités bien concrètes : souveraineté retrouvée, ce qui est possible grâce à la valeur de nos armes, à notre immense domaine maritime réparti sur les cinq continents, à notre langue, une des rares à être encore mondiales, à notre technologie de pointe en de nombreux domaines ; sécurité assurée et retrouvée pour tous, une des premières missions régaliennes largement bafouée par les territoires de non-droit et les communautarismes réducteurs ; justice garantissant les droits des faibles et des victimes… En un mot, avoir des ambitions ! Maîtriser son destin ! Être la France.

C’est ainsi que les Français l’aiment. Ils le rappelleront, n’en doutons pas, lors des prochaines échéances, pour écrire une nouvelle page de son avenir.

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10 commentaires

  1. L’usure est un péché mortel, et le royaume de France fut le dernier pays en Europe à rester fidèle à cet enseignement de l’Eglise jusqu’à la Révolution, et ce malgré le début de trahison opéré par Benoît XIV. L’Oint du Roi du Ciel ne peut et ne sera jamais un banquier.

    • Etre banquier est donc un péché ?

      • Jésus est un inventeur de trésor, il trouve une pièce dans la gueule du poisson, la donne au fisc pour payer les impôts. Il aurait dû la déclarer à César, la lui remettre, attendre que César lui en redonne une part à titre d’inventeur et ensuite payer les impôts. Mais Jésus sait que sa Parole ne passe pas, alors que les propos de Gallia provoquent en nous un sourire passager. Autre temps, autres moeurs, autres lois, car n’oublions pas que les frères du maître de la Torah, Dieu-Jésus, rédigent les lois positives selon leur discernement des choses de leur époque et cela en cohérence avec l’Esprit Saint ; et non pas selon un fixisme mosaïque lié à l’endurcissement des coeurs, ces coeurs et intelligences chrétiens libérés à chaque génération d’hommes nouveaux par le Messie.

  2. En lisant particulièrement les derniers paragraphes, il est clair qu’il appelle à voter Zemmour.

  3. Micron parle aux verres de terre, Louis XX aux Français.

  4. Pour jugez un pays il faut y habiter, ce monsieur habite en Espagne.

    • 1500 ans d’Histoire et tous les rois qui l’ont précédé lui donnent ce droit. Selon vous, toute personne en exil n’aurait pas le droit de juger son pays, même si en l’occurrence Louis XX n’est pas en exil.

  5. @MARIE Je suppose que vous ne portez aucun jugement sur l’Afghanistan, l’Afrique du Sud, Albanie, l’Algérie, l’Allemagne, l’Andorre, …, l’Irlande, l’Islande, Israël, l’Italie, …, le Yémen, la Zambie et le Zimbabwe ?

  6. Madame Louis XX est vraiment charmante. Vénézuélienne je crois ? Il est certain qu’un tel couple nous changerait agréablement d’Emmanuel et Brigitte.

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