Le Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence a fait modifier la mise en scène de L'Enlèvement au sérail, proposée par l'Autrichien Martin Kusej.
L'œuvre de Mozart raconte comment un jeune homme tente de libérer sa fiancée, mais, dans cette version des temps modernes, le sérail où elle est retenue est devenu un camp de jihadiste. Dans une scène, les têtes de prisonniers décapités étaient montrées dans des sacs en plastique. Elle a été supprimée et l'emblème du groupe Etat islamique a été dépouillé de ses inscriptions.
Le directeur du festival, Bernard Foccroulle, explique :
"La question de l'image est devenue extrêmement sensible, nous n'avons pas voulu que des images piochées dans la production se retrouvent sur internet hors contexte. Ce n'est pas de la censure, c'est de la maturité."
Le terme de censure leur fait donc si peur… Selon le Larousse, la cesnure est :
"Examen préalable fait par l'autorité compétente sur les publications, émissions et spectacles destinés au public et qui aboutit à autoriser ou interdire leur diffusion totale ou partielle".
Il s'agit bien de censure. Il est vrai que l'on en a plus l'habitude dans ce genre de festival.
Nolger
Dans son grand air, Osmin se réjouit de décapiter tout le monde “um die Hälse schnüren zu, schnüren zu, schnüren zu”, mots avec lesquels Mozart se met à rire dans un moment absolument virtuose. Les mots sont là, même si la mise en scène ne le montre pas…
bebert
le but du metteur en scène était pourtant bien de banaliser ces actes barbares, comme le font les djihadistes avec leurs vidéos,il devrait être poursuivi en Justice pour incitation au meurtre
Robert Marchenoir
Cette décision est parfaitement défendable. Dans un pays en guerre, attaqué et occupé, on ne montre pas le drapeau de l’ennemi.
Maintenant, il est vrai que l’Enlèvement au sérail est redevenu furieusement contemporain, et qu’il est tentant d’expliciter en quoi.
Mais vous avez raison : c’est de la censure. A ceci près que dans un pays en guerre, la censure est une bonne chose. On ne peut pas faire comme si la propagande de l’ennemi n’était pas nocive.
Les médias israéliens sont soumis à la censure de guerre de leur gouvernement. On devrait s’inspirer d’Israël : ils en connaissent un rayon. Cela fait 4 000 ans que les Juifs survivent, malgré les tentatives de les faire disparaître. Leur expérience est profitable.
meltoise
Ce n’est pas la première fois que le festival d’Aix en Provence se veut provoquant.
Bernard Foucroulle a peut être peur de prendre quelques bastos de kalashnikov.
Sa décision est sage mais que ne l’a-t-il prise avant !
Gageons que l’année prochaine, ils vont trouver autre chose de plus croustillant, peut être christianophobe comme ils en ont de plus en plus l’habitude.
Les chrétiens sont tellement plus doux et tellement moins sauvages.