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France : Politique en France / Liberté d'expression

Sciences Po, ENA, Polytechnique : ces grandes écoles que le régime veut avoir à sa solde

Sciences Po, ENA, Polytechnique : ces grandes écoles que le régime veut avoir à sa solde

D’Etienne Lahyre sur Polemia :

L’officier pressenti pour commander la promotion 2019 de Polytechnique avait eu le malheur d’évoquer sur son profil Facebook l’attaque terroriste du Bataclan, le « mariage pour tous » ou l’avortement. Autant d’éléments qui ont conduit l’administration de l’école à obtenir que ce lieutenant-colonel soit écarté. […]

Les élites l’ont bien compris : Sciences Po, issue de l’école libre des sciences politiques destinée après la guerre de 1870 à former une élite capable de donner les moyens à la France de prendre sa revanche sur l’Allemagne, est devenue une business-school suite au travail de sape de Descoings. Son successeur, Frédéric Mion, parachève les basses œuvres du gourou : après la suppression de l’épreuve de culture générale au concours d’entrée en 2013, c’est ledit concours qui sera lui-même supprimé en 2021. L’ENA, devenue « école européenne de gouvernance », suivra sans doute le même chemin, avec l’introduction de dispositifs dits de « discrimination positive », que nous serions fondés à renommer « de préférence pour les minorités ». Et quid de Polytechnique ? Cette école, créée en 1794, à qui l’Empereur a donné un statut militaire en 1804, représente à merveille le peuple français, peuple de soldats et d’ingénieurs s’il en est. « « Pour la Patrie, les Sciences et la Gloire », telle est sa devise. C’est justement cette dimension militaire qui dérange le régime.

L’école évolue déjà depuis plusieurs décennies : ses anciens élèves s’orientent de plus en plus vers le secteur bancaire et financier. En juin 2017, Polytechnique a même créé une chaire dite « Asset management – Gestion d’actifs »avec le groupe Edmond de Rotschild… Pour la direction de l’école, un polytechnicien est davantage fondé à entrer dans une banque d’affaires qu’à servir dans les forces armées de son pays. La mondialisation heureuse suppose une élite civile, cosmopolite et techno-marchande ; c’est un processus foncièrement émollient qui implique tant la rupture du lien entre les citoyens et leur pays d’origine, que le refus de l’idée-même d’ennemi.

Dans ce contexte, la nomination d’un commandant de promotion, semble-t-il peu « progressiste » et présumé hostile au régime macroniste, était insupportable au régime macroniste. Il est à noter que ce sont des élèves de polytechnique qui ont dénoncé les propos tenus par cet officier sur les réseaux sociaux : Nathalie Kosciusko-Morizet et Fabienne Keller ont de dignes successeurs ! Les « propos présumés controversés », les supposés « dérapages » n’ont pas le droit de cité en Macronie. Seules sont autorisées les prises de positions qui telles celles de l’Ambassadeur Araud, du conseiller d’Etat Tuot ou du « préfet » Potier, bien que méconnaissant l’obligation de réserve, n’en demeurent pas moins tolérables car favorables au « camp du bien », procurant ainsi à leurs auteurs un totem d’immunité.

Cette affaire concentre ainsi tout ce qui caractérise le régime : utilisation classique des idiots utiles progressistes et de leur « envie du pénal » (Ph. Muray), liquidation des institutions traditionnelles, élimination des dissidents.

Restriction de toutes les libertés, éradication de tout ce qui peut entraver la contribution de la France à l’avènement d’une gouvernance mondiale post-politique, exclusivement orchestrée par des acteurs non-étatiques : le régime macroniste mène une guerre son propre pays, contre son propre peuple.

Macron, ce n’est pas la France ; et la France, ce n’est pas Macron.

Nous nous interrogions (faussement) l’an passé sur l’opportunité, pour les agents publics, de continuer à servir l’état macronien. Non seulement il nous paraît de plus en plus difficile de continuer à servir un tel régime, mais la question de la légitimité du devoir d’obéissance va se poser comme il se posa par le passé.

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3 commentaires

  1. Macron doit avoir pour modèle Kim Jong-un …

  2. La seule différence avec Kim…, c’est la coiffure. Là le Coréen est imbattable.

  3. A Fatima, Marie avait demandé que la Russie soit consacrée à son cœur immaculé, faute de quoi, elle répandrait ses erreurs dans le monde. Nous y sommes : la Russie n’a pas été consacrée et le communisme se répand. Notre micron joue les Staline et ne manque plus que le goulag.

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