Extrait de la traduction effectuée par Jean-Dominique Merchet du discours prononcé mardi 30 septembre par le secrétaire américain à la guerre Pete Hegseth devant les officiers généraux et Donald Trump :
[…] Nous avons le devoir sacré de veiller à ce que nos guerriers soient dirigés par les leaders de combat les plus compétents et qualifiés. C’est une chose que vous et moi pouvons contrôler, et nous le devons à nos forces. Pendant trop longtemps, nous ne l’avons pas fait. L’armée a été forcée par des politiciens insensés et irresponsables à se concentrer sur les mauvaises priorités. En bien des façons, ce discours vise à réparer des décennies de déclin, certaines évidentes, d’autres cachées, ou comme l’a dit le président, nous débarrassons les débris, éliminons les distractions, dégageons la voie pour que les leaders puissent être des leaders. On pourrait dire que nous mettons fin à la guerre contre les guerriers. J’ai entendu dire que quelqu’un a écrit un livre à ce sujet.
Pendant trop longtemps, nous avons promu trop de leaders en uniforme pour de mauvaises raisons : sur la base de leur race, de quotas de genre, ou de prétendues « premières historiques ». Nous avons fait semblant que les unités de combat et les unités non combattantes étaient la même chose. Nous avons éliminé les soi-disant leaders toxiques sous prétexte d’évaluations psychologiques anonymes, favorisant des conformistes prudents et dociles. Tout y est passé, le département l’a fait. Des dirigeants politiques insensés et irresponsables ont fixé une mauvaise direction, et nous avons perdu notre chemin. Nous sommes devenus le département woke. Mais c’est fini. À cet instant, je regarde une mer d’Américains qui, jeunes hommes et jeunes femmes, ont fait un choix que la plupart des Américains ne font pas : servir une cause plus grande qu’eux-mêmes, se battre pour Dieu et la patrie, pour la liberté et la Constitution. Vous avez choisi de servir quand d’autres ne l’ont pas fait, et je vous en félicite. Vous êtes véritablement les meilleurs d’Amérique. Mais cela ne signifie pas, et cela vaut pour nous tous, que notre chemin jusqu’à cette salle aujourd’hui a été linéaire, ou que l’état des unités que nous dirigeons est à la hauteur de nos attentes. Vous aimez votre pays, et nous aimons cet uniforme, c’est pourquoi nous devons faire mieux. Soyons honnêtes. Nous devons dire avec nos mots ce que nous voyons de nos yeux, dire les choses telles qu’elles sont, en langage clair, et pointer du doigt les évidences devant nous. C’est ce que les leaders doivent faire. Nous ne pouvons pas continuer un jour de plus sans aborder directement la poutre dans notre propre œil, sans confronter les problèmes dans nos propres commandements et unités. Cette administration a fait beaucoup dès le premier jour pour éliminer les absurdités idéologiques, sociales et toxiques qui avaient infecté notre département, pour extirper la politique. Fini les mois de l’identité (périodes dédiées à la célébration, la sensibilisation ou la reconnaissance de l’histoire, de la culture et des contributions de groupes spécifiques), les bureaux de la diversité, les hommes en robe. Fini le culte du changement climatique. Fini les divisions, les distractions ou les illusions de genre. Fini les débris. Comme je l’ai dit et le redirai : nous en avons fini avec ces conneries. J’ai fait de l’élimination des distractions évidentes qui nous rendaient moins capables et moins létaux ma mission. Cela dit, le Département de la Guerre exige une étape supplémentaire.Sous la couche de ces absurdités woke se trouve un problème plus profond et plus important que nous réparons, et vite. Le bon sens est de retour à la Maison Blanche, donc apporter les changements nécessaires est assez simple. Le président Trump l’exige. Et le test pour ces changements est assez clair. Est-ce que je voudrais que mon fils aîné, qui a 15 ans, rejoigne un jour les unités que nous dirigeons actuellement ? Si la réponse est non, ou même un oui hésitant, alors nous faisons quelque chose de mal, car mon fils n’est pas plus important qu’un autre citoyen américain qui endosse l’uniforme de notre nation. Il n’est pas plus important que votre fils, tous des âmes précieuses créées à l’image et à la ressemblance de Dieu. Chaque parent mérite de savoir que son fils ou sa fille qui rejoint nos rangs intègre une unité exactement comme celle que le secrétaire à la Guerre souhaiterait pour son propre enfant. Considérez cela comme le test de la règle d’or. Jésus a dit : « Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on vous fasse. » C’est le test ultime de la vérité, qui simplifie tout.La nouvelle règle d’or du Département de la Guerre est la suivante : traitez votre unité comme vous traiteriez celle où servirait votre propre enfant. Voudriez-vous qu’il serve aux côtés de soldats en surpoids, non entraînés, ou dans une unité où les standards ont été abaissés pour permettre à certains de réussir, ou sous des leaders promus pour d’autres raisons que le mérite, la performance et la capacité au combat ? La réponse n’est pas seulement non, c’est un non catégorique.
Cela signifie que, au Département de la Guerre, nous devons avant tout restaurer une application impitoyable, impartiale et de bon sens des standards. Je ne veux pas que mon fils serve aux côtés de soldats en mauvaise forme physique, ou dans une unité de combat avec des femmes qui ne peuvent pas répondre aux mêmes standards physiques que les hommes, ou avec des soldats qui ne maîtrisent pas pleinement leurs armes ou leurs tâches, ou sous un leader qui est une « première » mais pas le meilleur. Les standards doivent être uniformes, neutres en termes de genre et élevés. Sinon, ce ne sont pas des standards, mais de simples suggestions – des suggestions qui font tuer nos fils et nos filles. Quand il s’agit des unités de combat, et il y en a de nombreuses à travers nos forces conjointes, l’ère du politiquement correct, de la sensibilité excessive et du leadership qui ménage les sentiments s’arrête maintenant. À tous les niveaux, soit vous répondez aux standards, soit vous êtes capable d’accomplir la mission, soit vous êtes discipliné, en forme et entraîné, soit vous êtes dehors. C’est pourquoi, aujourd’hui, sous ma direction – et c’est la première des dix directives du Département de la Guerre qui arrivent dès à présent dans vos commandements et dans vos boîtes de réception –, chaque service veillera à ce que toutes les exigences pour chaque spécialité militaire de combat, pour chaque poste désigné dans les unités de combat, reviennent aux standards masculins les plus élevés uniquement. Car ce travail, c’est une question de vie ou de mort. Les standards doivent être respectés. Et pas seulement respectés : à tous les niveaux, nous devons chercher à dépasser les standards, à repousser les limites, à rivaliser. C’est du bon sens et c’est au cœur de qui nous sommes et de ce que nous faisons. Cela devrait être dans notre ADN. […]
Si vous voulez une barbe, rejoignez les forces spéciales. Sinon, rasez-vous. Nous n’avons pas une armée pleine de païens nordiques. Mais malheureusement, nous avons eu des leaders qui soit refusaient de dénoncer les absurdités et de faire respecter les standards, soit se sentaient empêchés de le faire. Les deux sont inacceptables. C’est pourquoi, aujourd’hui, sous ma direction, l’ère de l’apparence non professionnelle est terminée. Fini les barbus. L’ère des profils de rasage ridicules et généralisés est révolue. En clair, si vous ne répondez pas aux standards physiques masculins pour les postes de combat, si vous ne pouvez pas passer un test de condition physique ou si vous ne voulez pas vous raser et avoir une apparence professionnelle, il est temps de trouver un nouveau poste ou une nouvelle profession. J’apprécie sincèrement les efforts proactifs déjà entrepris par les secrétaires des services (équivalent de secrétaire d’Etat en charge d’une branche des armées) dans certains de ces domaines. Ces directives visent simplement à accélérer ces efforts. Sur le sujet des standards, permettez-moi quelques mots sur les leaders dits toxiques. Faire respecter des standards élevés n’est pas toxique. Exiger des standards élevés n’est pas un leadership toxique. Diriger les combattants vers des standards élevés, neutres en termes de genre et sans compromis, pour forger un Département de la Guerre cohérent, redoutable et létal n’est pas toxique. C’est notre devoir, conforme à notre serment constitutionnel. […]