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Culture de mort : Euthanasie

Selon le député Caroline Fiat, mourir ne peut plus attendre

Selon le député Caroline Fiat, mourir ne peut plus attendre

Caroline Fiat (député NUPES) a interrogé le gouvernement mercredi à propos de la loi sur l’euthanasie :

Monsieur le Premier ministre, quand allons-nous enfin légiférer sur la fin de la vie ? Depuis près de deux ans, vous multipliez les promesses sans lendemain. La convention citoyenne s’est prononcée, le comité d’éthique s’est prononcé, nous recevons chaque jour des témoignages de personnes qui réclament de pouvoir mourir dans la dignité et de nombreux rapports parlementaires démontrent la nécessité de faire évoluer la loi. Que vous faut-il de plus ?

Fabien Di Filippo : Il faudrait peut-être déjà appliquer la loi sur les soins palliatifs !

Marc Le Fur : Là encore, vous pourriez citer M. Badinter !

Mme Caroline Fiat : Après des semaines de discussions transpartisanes, de réunions avec les soignants et de déplacements auprès des malades, nous avions enfin fait aboutir un avant-projet de loi avec Mme la ministre Agnès Firmin Le Bodo, un texte équilibré, entre un renforcement des soins palliatifs et le nouveau droit à l’aide active à mourir – des mois de travail pour que la ministre soit finalement remerciée ! Le projet de loi sur la fin de vie sera-t-il remercié lui aussi ? Nous sommes très inquiets. Car nous voilà aujourd’hui avec une ministre de la santé qui s’est déjà prononcée contre une aide active à mourir, son ministre délégué qui semble opposer soins palliatifs et aide active à mourir, et un Président de la République qui préfère consulter les cultes et prendre son temps. Or nos concitoyens n’ont pas le temps, leurs souffrances n’ont pas le temps, leur peur de ne pas pouvoir choisir leur mort n’a pas le temps. Pendant que vous reportez indéfiniment, il y a des histoires de vie douloureuses que vos errements ne pourront jamais réparer. Il y a urgence. Les patients ne peuvent plus attendre. Pourtant, vous n’avez pas dit un mot sur ce sujet dans votre interview sur le calendrier des réformes.

M. Maxime Minot : Pas faux !

Mme Caroline Fiat : Ne reste qu’une promesse – encore une –, celle, dans votre déclaration de politique générale, d’examiner ce projet de loi avant l’été. Alors ma question est simple : allez-vous enfin respecter cette promesse ?

Réponse du ministre du travail, de la santé et des solidarités, Catherine Vautrin :

Je pense que nous serons d’accord pour dire que la notion de fin de vie est liée à une pathologie et non à un âge. Je tiens à le rappeler car c’est un point important qui nous réunit. Vous avez évoqué les différents travaux qui ont été menés. L’un des constats du premier d’entre eux, qui portait sur la douleur, est l’impérieuse nécessité de prendre en charge la douleur grâce à une stratégie décennale de soins palliatifs. M. le Premier ministre l’a évoquée dans une interview et l’a fait figurer dans ma feuille de route. C’est la première brique sur laquelle je voulais insister.

Le deuxième point est bien sûr l’aide à mourir. Là encore, les travaux menés – j’en profite pour rendre hommage à votre collègue Mme Firmin Le Bodo – ont permis de consulter et d’avancer sur des points très concrets. Le premier critère est évidemment la situation du patient : il faut savoir si son pronostic vital est engagé, de façon irréversible, et s’il subit une souffrance physique réfractaire. S’y ajoutent deux conditions très importantes : le patient doit disposer encore de sa faculté de discernement et l’équipe médicale doit donner son accord. Le Président de la République s’est engagé précisément sur cette question.

Mme Elsa Faucillon : La réponse !

Mme Catherine Vautrin, ministre : Oui, des consultations ont encore lieu. Celle de jeudi dernier, par exemple, a réuni des professionnels et des représentants de différents courants de pensée. Nous travaillons également avec les élus, avec le Parlement. Je serai fière de défendre ce texte. Il sera prêt dans les semaines qui viennent et sera ensuite soumis au Conseil d’État. Nous serons alors en mesure d’en discuter, à la fin du printemps et probablement cet été. Voilà le calendrier et voilà notre engagement.

Caroline Fiat : J’entends que nous légiférerons sur ce texte avant le début de l’été. Un avant-projet de loi, rédigé de manière transpartisane, avait abouti lorsque Mme Firmin Le Bodo était ministre. Ma question est simple : ce texte sera-t-il celui que nous verrons arriver dans l’hémicycle ?

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9 commentaires

  1. Elle a raison il faut d’urgence légiférer sur la fin de vie. Il faut interdire la mort. Je ne sais pas pourquoi personne n’a eu l’idée auparavant.

  2. Un bon chef donne l’exemple.
    Si tous ceux qui souhaitent cette loi s’appliquaient cette règle à eux même, il n’y aurait plus de débat sur le sujet.

  3. J’espère qu’elle servira de cobaye au traitement légalisé.

  4. L’euthanasie réservée aux députés de la Nupes, pourquoi pas ?…

  5. Depuis la fin du covid, les EHPAD se remplissent et les caisses de retraite se vident. Il y a urgence !!

  6. Mais puisque mourir ne peut plus attendre, qu’est-ce qu’elle attend? Vite qu’on la dégage

  7. la fin de vie de LFI me parait etre d’une urgence absolue!!

  8. L’humour noir de certaines réactions ne peut cacher que la mort, tant redoutée aujourd’hui, est pourtant, d’un bout à l’autre de la vie humaine, revendiquée comme un droit. Nos “maternités” déjà avec l’avortement et bientôt nos EPAPH avec l’euthanasie ne sont-ils pas des antichambres de pas mort ?
    L’extrême-gauche, en héritière du communisme, est experte en assassinats. Dans tous les goulags, on y a supprimé des millions de personnes. Je suis étonné que cela puisse surprendre. Ni LFI, ni le PC, ni la Nupes n’ont déboulonné les statues de Lénine, Trotski, Staline, Mao, Pol-Pot et consorts. Ils ne se privent pas de déboulonner celles de Colbert et de quelques autres.
    Ce qui me scandalise le plus, c’est l’attitude de certains à droite qui, sans objection majeure, s’associent à cette culture de mort.
    La gauche exerce encore une influence néfaste qu’il serait temps de balayer. Un peu de courage Mesdames et Messieurs de droite.

  9. Très bonne réaction de Fabien di Filippo: généraliser la mise en place de soins palliatifs de qualité!

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