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Pays : Israël

Semaine Sainte à Gaza, entre la peste et le choléra

Semaine Sainte à Gaza, entre la peste et le choléra

S’adressant aux médias italiens à la veille des fêtes pascales, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, alerte sur la situation des chrétiens de Gaza devenue « intolérable », alors que les fidèles s’apprêtent à fêter la Résurrection du Christ, dans un quotidien devenu un calvaire, au témoignage du seul prêtre catholique demeuré sur place.

« La faiblesse des Etats-Unis crée un grand dilemme car jusqu’à présent, il y avait toujours quelqu’un pour arranger les choses. Maintenant, tout cela n’existe plus, nous devons le faire d’ici et je ne sais ni comment ni quand cela pourra être fait. »

Si l’administration Biden a accru la pression sur Benyamin Netanyahou, elle semble incapable à ce stade de réguler l’aide militaire à l’Etat hébreu.

« C’est objectivement une situation intolérable. Nous avons toujours eu de nombreux problèmes de toutes sortes, même la situation économique et financière a toujours été très fragile mais la faim n’avait jamais existé à ce jour, mais nous devons y faire face à l’heure actuelle ».

Maigre consolation, Mgr Pizzaballa a obtenu la libre circulation des pèlerins dans les lieux saints durant les fêtes pascales.

« Nous avons dû argumenter auprès de l’Etat hébreu que, s’ils avaient donné des permis aux musulmans pour le Ramadan, ils devaient en donner aussi aux chrétiens pour Pâques. Même si c’est en nombre moindre, nous aurons plusieurs milliers de permis pour Pâques. Ce sera une Pâques difficile, je pense à la solitude de Jésus à Gethsémani qui est la même que la nôtre aujourd’hui ».

Dans la bande de Gaza, l’église de la Sainte-Famille est la seule paroisse catholique, et elle abrite environ 600 chrétiens déplacés depuis le début du conflit.

Le P. Gabriel Romanelli, curé de Gaza retenu à Jérusalem, a déclaré la veille des Rameaux :

« L’autre jour, mon vicaire, le P. Youssef Asaad, qui est dans Gaza, m’a dit : Vous ne pouvez imaginer la douleur que nous ressentons et le désespoir du peuple ». « Nous sommes entourés par l’odeur de la mort, nous la ressentons, fortement, partout. Nous sommes enterrés sous des montagnes de décombres, de déchets, les égouts ont explosé ». « Malgré tout, chaque jour, ils prient pour la paix et offrent leur souffrance et leur privation pour le cessez-le-feu et pour la libération des otages ».

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2 commentaires

  1. En cette semaine sainte, prions pour nos frères chrétiens de Palestine qui souffrent tant, qui endurent un véritable calvaire.

  2. Ces martyrs contemporains pourront-ils par leur sacrifice racheter les atteintes à la vie du monde moderne athée et matérialiste ?

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