Le à Paris, après une manifestation étudiante contre le projet de réforme universitaire Devaquet, Malik Oussekine trouve la mort suite à des coups reçus par des policiers à moto armés de matraques (voltigeurs à moto). À la suite de l’événement, qui devient rapidement très médiatisé, le projet de loi est retiré et son auteur, le ministre délégué Alain Devaquet, démissionne.
Les propos tenus par Robert Pandraud, ministre de la Sécurité publique aux côtés du ministre de l’Intérieur (Charles Pasqua) avait marqué les esprits :
” … si j’avais un fils sous dialyse, je l’empêcherais de faire le con dans la nuit “
L’affaire Malik Oussekine est considérée comme le coup d’arrêt de la politique “droitière” du RPR de Jacques Chirac, débutée en 1986 avec la cohabitation. Après cette dramatique affaire, la droite a toujours reculé face à la rue et n’a jamais plus osé revenir sur les réformes sociétales de la gauche. On connait la suite illustrée par la phrase de l’historien Ghislain de Diesbach : « Il existe en France actuellement deux grands partis de gauche, dont l’un s’appelle la droite.…
Aujourd’hui, Emmanuel Macron, sans doute trop jeune pour se souvenir de cet épisode (9 ans en 1986), déclare à propos de cette militante âgée de 73 ans et blessée grièvement samedi dernier à Nice :
“Quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci“
Le bons sens n’est malheureusement pas toujours pertinent à exprimer publiquement. Mais qui conseille ce président ?
MARIE
Je rappelle que la place où elle désirait aller était interdit, donc elle n’avait pas le droit, et, à son âge elle devait rester chez elle
F. JACQUEL
Cette dame a-t-elle été verbalisée de 135 € pour s’être rendue sur un lieu interdit aux manifestants ?
???
DUPORT
“dans des lieux qui sont définis comme interdits” (sic)
En république Française cela n’existe pas.
Ainsi d’ailleurs que l’interdiction de manifester…
Et après cette demi portion, de moitié de miette, de Président vient nous parler d’État de droit !