Extraits de l’entretien donné par l’ancien ministre de la Santé à TVMag, à l’occasion d’un reportage sur l’avortement en Espagne, où certains médecins le pratiquent jusqu’au huitième mois de grossesse, programmé ce soir sur France 2 :
"Que pensez-vous de ces pratiques ? [L’avortement à 8 mois de grossesse. NDMJ]
Simone Veil : C’est effrayant. Mais il est difficile d’empêcher les gens d’aller en Espagne. […]Une clause de conscience figurant dans la loi Veil n’oblige pas les médecins français à pratiquer l’avortement. Quelle fut votre réflexion à ce sujet ?
S..V. : On comprend que, pour un certain nombre de gens, il existe un cas de conscience face à cette pratique. C’est une question éthique et pas seulement un geste médical. La seule chose que j’avais négociée avec l’Église était de ne pas contraindre les médecins. C’est un point à maintenir, car on ne peut obliger personne à aller contre ses convictions. Il est de plus en plus évident scientifiquement que, dès la conception, il s’agit d’un être vivant."
Dans ce reportage diffusé ce soir dans Envoyé Spécial, les journalistes s’inquiètent des avortements effectués en Espagne à 8 mois de grossesse. Soit. Mais au fond, quelle différence avec un avortement effectué à 12 semaines de grossesse, voire avec un avortement thérapeutique, qui peut être réalisé en France jusqu’à la grossesse ?
Michel Janva (merci à O.C.)