EWTN a réalisé un entretien avec Mgr Georg Gänswein, au moment même où Benoît XVI vient d’essuyer une attaque en règle de la part de nombreux médias occidentaux, sous couvert de dénoncer une mauvaise gestion des abus dans l’Eglise sous son pontificat.
Pour Mgr Gänswein, les jugements négatifs sur l’action de Josef Ratzinger comme évêque ou pape, relèvent d’une
« ignorance ou d’un parti-pris qui n’ont rien à voir avec une couverture honnête des faits ».
Bien au contraire, le pape émérite est le « père de la transparence » en matière d’abus dans l’Eglise, et si son action n’a pas eu tous les effets escomptés, c’est en raison de « résistances internes ».
Mgr Gänswein note la coïncidence des attaques violentes portées à l’encontre de l’ancien pape bavarois, avec un vote crucial au sein du tristement fameux « Chemin synodal » allemand. Les prélats allemands ont approuvé pêle-mêle des projets allant dans tous les sens d’un progressisme à bout de souffle : abolition du célibat sacerdotal, accès des femmes aux ordres sacrés, évolution de la morale chrétienne sur l’homosexualité, etc.
« On peut spéculer sur la simultanéité des débats du synode et des attaques portées contre Benoît XVI, mais une chose est certaine : toute son œuvre constitue un obstacle à certaines des réformes visées par le Chemin synodal ».
Le secrétaire de Josef Ratzinger évoque une « manipulation » des évêques des bords du Rhin. Au-delà d’un certain « plaisir de certains à s’acharner sur le pape émérite », le Chemin synodal « utilise la crise des abus pour remodeler l’Eglise à sa guise ».