Hier, lors de la séance des questions à l'Assemblée nationale, Mme Catherine Lemorton, pour le groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche, a demandé au ministre de la culture et de la communication s'il allait engager la somme manquante pour conserver les manuscrits de Robespierre. Réponse de M. Frédéric Mitterrand :
"quel que soit le jugement que l’on peut porter sur la personnalité et l’action de Robespierre, il appartient fondamentalement à notre histoire et à l’histoire de la Révolution dont nous sommes les héritiers. Quel que soit le jugement que l’on peut porter sur lui, il est donc évident qu’il convient de garder en France les manuscrits qu’il a rédigés de sa propre main, qui sont parfaitement lisibles, et qui, s’ils n’ont pas tous un intérêt scientifique évident, ont cependant un caractère très intéressant, dans la mesure où ils éclairent la personnalité complexe du personnage.
Dès que ces manuscrits ont été mis en vente, nous avons procédé à un premier achat-préemption, qui a été confirmé, et nous avons préempté la deuxième série d’achats. Je relève cependant que l’émotion considérable, quelquefois un peu trop accentuée, a eu pour résultat de faire monter considérablement le prix des enchères, alors que l’on sait que, tant que je serai ministre de la culture et de la communication, j’achèterai, à chaque fois que ce sera possible, ce genre de documents, essentiels à la connaissance de notre patrimoine. Le résultat, c’est que cela nous aura coûté au moins 300 000 euros de plus."
Entré au Comité de salut public le 27 Juillet 1793, Robespierre y devient tout-puissant. En mars 1794, il obtient de la Convention l'élimination des "enragé" ou hébertistes. Robespierre instaure la Grande Terreur et veut imposer le culte de l'être suprême.