L’Aide à l’Eglise en Détresse nous donne quelques nouvelles des catholiques du Sri Lanka.
Mgr Mendis, évêque de Chilaw, Sri Lanka :
“Nous devons faire face à cette situation avec foi et courage. Une foi et un courage que tous doivent partager, d’autant plus que parmi les morts et les blessés, il y a des fidèles de différentes religions. Je remercie les bienfaiteurs et les amis de l’Aide à l’Église en Détresse de leur sollicitude et les assure de mes prières. Merci de votre solidarité.”
“Tout le pays est en état de choc, surpris par cette attaque brutale contre des innocents. C’est quelque chose qui ne peut se comprendre ou s’expliquer. C’est de la violence à l’état pur. C’est une tragédie“.
Pour lui, les auteurs des attentats ont voulu atteindre le plus grand nombre possible de personnes. Remplies de fidèles célébrant la Résurrection, ont été visées :
- l’église Saint Antoine de Kochchikade, à Colombo,
- l’église Saint Sébastien de Negombo, dans la banlieue de la capitale,
- l’église de Sion à Batticaloa, à l’est du pays
Depuis l’attentat, les églises ont suspendu leurs offices liturgiques. Le pays est en état d’urgence. Une journée de deuil national a été décrétée mardi. Hier matin, dans une atmosphère de grande douleur et de chagrin, a eu lieu l’enterrement d’un premier groupe de victimes. Le cardinal Ranjith, archevêque de Colombo, leur a livré un message de consolation, tout en invitant à écarter l’idée de représailles violentes.
L’évêque de Chilaw qualifie ces attentats de « crime contre l’humanité » : il tient à exprimer en ce moment si difficile la proximité des chrétiens de son pays avec tous ceux qui, « partout dans le monde, souffrent pour l’amour de la foi », insistant sur la nécessité de « faire face à cette situation avec foi et courage ».
Au Sri Lanka, un pays majoritairement bouddhiste, le christianisme est une religion minoritaire représentant à peine 9% de la population du pays, mais, dans un pays marqué par un long conflit entre Cinghalais bouddhistes et Tamouls hindous, les chrétiens, présents dans les deux ethnies, constituent un pont entre communautés.
Mgr Harold Anthony Perera, évêque de Kurunegala, Sri Lanka :
“Merci beaucoup pour votre solidarité avec nous en ce moment de grande tristesse. Les catholiques et les hommes de bonne volonté de notre nation sont en deuil au plus profond de leur cœur. C’est vraiment une situation incroyable. Toutes nos églises sont gardées par la police. Les forces de sécurité m’ont demandé de ne pas sortir le dimanche après-midi de Pâques. Vos prières sont très appréciées par la communauté catholique en ce moment de chagrin et de peine immense. Que Dieu vous bénisse.”