Si les BigTechs peuvent censurer des utilisateurs, fermer des applications concurrentes, pourquoi ne ferment-ils pas aussi les sites de pornographie ?…
Stop au porno a déposé une plainte auprès de la CNIL le 21 décembre 2020 afin que cette dernière enquête sur les traitements de données réalisés par MindGeek, propriétaire de plusieurs sites pornographiques, dont Pornhub.
L’association Stop au porno reproche au groupe MindGeek, à travers ses sites Pornhub, Redtube et Youporn, parmi les plus consultés en France, de ne pas disposer d’une base juridique valable pour traiter les données personnelles des utilisateurs, notamment aux fins de personnalisation de la publicité.
Ces traitements sont particulièrement massifs et intrusifs, en raison du nombre de services proposés, de la quantité et de la nature des données traitées et combinées. De même, l’information délivrée n’est pas suffisamment claire pour que l’utilisateur comprenne que la base juridique des traitements de personnalisation de la publicité est le consentement, et non l’intérêt de la société MindGeek. Rédigée en anglais, l’information relative aux traitements des données effectués par MindGeek n’est, de surcroît, pas accessible au public non-anglophone.
MindGeek se trouve dans le même cas que celui exposé dans la délibération n° SAN – 2019-001 du 21 janvier 2019 prononçant une sanction pécuniaire à l’encontre de la société GOOGLE LLC et méconnait ainsi les articles 6, 12 et 13 du RGPD (voir l’article du Monde sur ce sujet ICI)
Stop au porno a mis en ligne un modèle pour dénoncer au CSA tous les sites web qui sont accessibles aux mineurs.
DUPORT
Pour censurer le porno c’est tout à coup plus compliqué que pour censurer les partisans de Donald Trump…