Samedi, lors du meeting organisé par La Manif Pour Tous, Valérie Pécresse a été interrogée le versement de subventions. Elle a d’abord promis de faire le tri parmi les quelque 4000 associations subventionnées par le conseil régional, pour un budget de plus de 530 millions d’euros sur l’année 2014.
« Enormément de ces associations sont uniquement là pour faire du lobbying politique. Elles n’ont pas de projet régional ». « On ne subventionnera pas la théorie du genre », « on financera les associations qui mènent des projets d’intérêt régional » « la lutte contre les discriminations, la lutte contre l’homophobie, la prévention santé ».
Entre la promotion de l'idéologie du genre et la lutte contre l'homophobie, la frontière est ténue…
Une colistière de Valérie Pécresse a supprimé un tweet dans lequel elle annonçait la suppression des subventions aux associations LGBT. Interpellée sur Twitter, Valérie Pécresse a rétorqué qu’elle maintiendrait « les subventions de lutte contre l’homophobie ».
L’InterLGBT a touché 23 000 euros de subventions en 2014. Dans l’équipe de campagne de la candidate, on botte en touche : « Tout dépendra des projets qui seront présentés. »
Chantal Jouanno, sénatrice UDI figurant en deuxième position sur sa liste dans les Hauts-de-Seine, estime que les militants LMPT qui ont obtenu des places éligibles, notamment via le mouvement Sens commun ou le Parti chrétien-démocrate, ne pourront pas supprimer les subventions aux associations LGBT.
« Je n’ai pas d’inquiétude. Si nous gagnons, les représentants de ce mouvement seront tout à fait minoritaires dans notre majorité ».
De son côté, Jean-Luc Roméro écrit sur twitter que le député LR Thierry Solère, tête de liste départemental Les Républicains-UDI-MoDem dans les Hauts-de-Seine, a assuré que la région financera la marche Inter-LGBT, marche militante pour la PMA, le gender, voire la GPA.
Difficile donc de comprendre Valérie Pécresse. Il faut dire que ce n'est pas sa seule ambiguïté : après avoir manifesté avec la Manif Pour Tous contre la loi Taubira, elle a admis avoir évolué sur le sujet et ne plus remettre en cause cette loi.
A ce stade, ce n'est plus une girouette, c'est une toupie.