Le procureur de Côme, en Italie, a ouvert une enquête sur la mort d’un ingénieur de 62 ans originaire d’Albavilla, dans le nord de l’Italie. Ce dernier, souffrant de dépression, s’est rendu en Suisse pour avoir recours au suicide assisté. D’après le quotidien La Repubblica, le sexagénaire « n’était atteint d’aucune pathologie au stade terminal, ni d’aucun handicap majeur ». Ce dernier a été accompagné par un ami jusqu’à la frontière italienne à Chiasso, puis il s’est rendu seul à Zurich pour se donner la mort.
Au moment du rapatriement du corps du défunt, le certificat de décès mentionnait des « causes non naturelles ». Le suicide assisté étant interdit en Italie, le parquet de la province de Côme a ouvert une enquête et à demander une autopsie.
La justice italienne devrait lancer une commission rogatoire auprès des autorités judiciaires suisses pour préciser les conditions d’accès au suicide assisté. En effet, à ce jour, l’article 115 du Code Pénal suisse stipule que « quiconque, pour des raisons personnelles, incitant ou aidant quelqu’un à se suicider est puni, si le suicide est tenté ou consommé, par une amende ou une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 5 ans ». Cette peine ne s’applique pas si « la personne qui veut mourir prend et exprime librement » la décision de se suicider.
Par ailleurs, la justice italienne cherche également à savoir si l’ami ayant accompagné l’ingénieur était au courant des intentions de ce dernier, auquel cas, suivant les lois italiennes, il pourra être inculpé pour « provocation au suicide ».