Monseigneur,
Vous avez eu le courage de parler pour défendre la vie de Vincent Lambert, hospitalisé dans votre diocèse de Reims, et menacé d’une mort atroce.
Bien que ce dernier ne soit pas en fin de vie, mais seulement handicapé et que, par conséquent, les soins qu’il reçoit n’aient rien à voir avec de l’acharnement thérapeutique (l’alimentation et l’hydratation nous sont aussi nécessaires qu’à lui !), pèse sur lui un véritable acharnement médical et judiciaire.
Les mots que vous avez prononcés sont justes et frappants :
« Mais c’est l’honneur d’une société humaine que de ne pas laisser un de ses membres mourir de faim ou de soif et même de tout faire pour maintenir jusqu’au bout la prise en charge adaptée. Se permettre d’y renoncer parce qu’une telle prise en charge a un coût et parce qu’on jugerait inutile de laisser vivre la personne humaine concernée serait ruiner l’effort de notre civilisation. La grandeur de l’humanité consiste à considérer comme inaliénable et inviolable la dignité de ses membres, surtout des plus fragiles ».
Mais ces mots doivent avoir une suite pratique et spirituelle car, si l’on en croit les médias, la semaine à venir sera décisive.
Ne pourriez-vous pas ouvrir votre cathédrale toute la semaine pour une adoration ininterrompue en faveur de la vie innocente et fragile, à commencer par celle de Vincent Lambert (soit jusqu’à la mort de ce dernier, soit – j’ose encore l’espérer – jusqu’à une décision médicale ou judiciaire lui assurant la vie sauve) ?
Ne pourriez-vous pas inviter vos confrères dans l’épiscopat à répandre cette prière pour la défense de la vie, par exemple en organisant une veillée pour la vie dans chaque cathédrale et qu’ils suggèrent que les curés s’y associent dans les paroisses ?
Cet effort est d’autant plus urgent que nous savons tous que le cas de Vincent Lambert n’est pas isolé et que, s’il est effectivement condamné à mourir de faim et de soif dans les prochains jours, alors près de 2 000 autres patients seront menacés du même sort, sans parler de toutes les personnes handicapées ou vulnérables…
Pour nous, fidèles du bout du rang, nous nous associerons bien volontiers à toute initiative que vous voudrez bien lancer par le jeûne et la prière – le Christ nous ayant enseigné qu’ils étaient les armes à utiliser contre certains démons, dont font partie, à n’en pas douter, les démons de la culture de mort.
Nous vous en serons particulièrement reconnaissants.
Je vous prie d’agréer, Monseigneur, l’expression de mon respect filial et vous assure de mes prières pour la fécondité de votre ministère.
In Christo Rege
Guillaume de Thieulloy
Directeur du Salon beige
lavergne21
oui, le silence de nos évêques est assourdissant, à part quelques exceptions ; quant à M. Everneim, rédacteur à “La Croix” ( titre désormais usurpé) , aux “informés” de France info ce dimanche, il a noyé le poisson en s’abritant derrière la loi ambigüe Clays-Leonetti : la nourriture et l’hydratation seraient des traitements , non des soins, donc Vincent peut bien mourir de soif !
Que ceux qui seraient tentés de voter Macron et autres Buzin se souviennent de Vincent Lambert avant de voter, si celui-ci devait”par malheur” être condamné à mort ( tiens : je croyais naïvement que la peine capitale avait été supprimée en France !!!).
Olivier Monteil
Très belle supplique.
Le massacre des innocents se poursuit et, avec Vincent Lambert, ce sont désormais les handicapés qui seront les prochains sacrifiés par un pouvoir et des médias totalement déshumanisés.
Dans l’indifférence générale, y compris du clergé, à de très rares exceptions près comme celle de Mgr de Moulins Beaufort.