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France : Politique en France

Supprimer le quotient familial = instaurer la lutte des classes entre les familles

Christian Jacob, président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, est intervenu hier au sujet du quotient familial :

M. Christian Jacob. Monsieur le Premier ministre, il est quelques politiques publiques qui font consensus entre la droite et la gauche. C’est le cas de la retraite par répartition et du quotient familial, auquel nous avons ainsi collectivement décidé, depuis 1945, de ne pas toucher. Grâce à notre politique familiale, notre pays détient le meilleur taux de natalité et le meilleur taux de professionnalisation des femmes en Europe.

Le quotient familial est l’un des piliers de cette politique car il place l’enfant au cœur du dispositif. Le remettre en cause, comme l’envisage M. Hollande, qui voudrait purement et simplement le supprimer ((exclamations sur les bancs du groupe UMP.), c’est d’abord, monsieur le Premier ministre, opposer les familles entre elles en ouvrant un débat de lutte des classes là où il y avait consensus jusqu’à présent. Des familles qui, aujourd’hui, ne paient pas d’impôt parce qu’elles ont des enfants à charge, en paieraient demain. C’est aussi mener une politique de redistribution sur le dos des enfants. Il est essentiel dans ce contexte, monsieur le Premier ministre, que le Gouvernement réaffirme avec force son soutien au quotient familial dont la suppression serait une attaque sans précédent contre la politique familiale française. (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

M. le président. La parole est à Mme Valérie Pécresse, ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l’État, porte-parole du Gouvernement.

Mme Valérie Pécresse, ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l’État, porte-parole du Gouvernement. Monsieur le président Christian Jacob, vous faites part au Gouvernement de votre inquiétude concernant la proposition de François Hollande de supprimer le quotient familial. Permettez-moi de vous dire que cette inquiétude, je la partage (« Ha ! »sur les bancs du groupe SRC.), car cette proposition serait un véritable coup de massue sur les classes moyennes et sur les familles. En effet, 4,5 millions de ménages seraient concernés pour une augmentation moyenne d’impôt de 1000 euros. C’est à partir de trois SMIC que les familles seraient taxées. Retenez bien ce chiffre, il vous rappelle peut-être quelque chose : en 2007, François Hollande avait déclaré qu’un ménage est riche en France dès lors qu’il gagne 4 000 euros !

Cette proposition de supprimer le quotient familial repose sur une vision totalement erronée de la politique familiale française, laquelle figure parmi les plus généreuses au monde mais aussi parmi les plus justes en ce qu’elle favorise les familles modestes. L’allocation de rentrée scolaire, les aides aux modes de garde, les aides aux parents isolés, les aides au logement sont versées sous condition de ressources. Les plus fragiles sont protégés. C’est pour cette raison que la France détient le taux de natalité le plus élevé d’Europe qui est l’un des leviers majeurs de notre croissance. Nous, monsieur le président, nous n’abattrons pas une conquête sociale qui est aussi notre meilleur atout pour l’avenir."

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7 commentaires

  1. Autrement dit, l’UMP s’offre une tribune anti-hollande gratuite sur les bancs de l’assemblée nationale !
    C’est plus fin que les injures de ce dernier contre sarko, mais du même niveau.

  2. Je ne suis nullement certain qu’en France les familles pieuses, tant chrétiennes que musulmanes, soient seules à pratiquer un taux élevé de fécondité. L’enfant est une source de revenus. Peu le considèrent comme une charge.En Inde,des enfants de six ans transportent des briques; au Brésil, le marchand d’esclaves passe dans les villages : il achète aux parents leurs enfants et les revendent à des exploitants agricoles, quand ce n’est pas à des trafiquants d’organes. Je préfère les allocs.

  3. Les pauvres avortent gratuitement et sont encouragés à prendre la pilule dès le plus jeune âge, école puis délivrances gratuites, les dits riches (en fait souvent les classes moyennes) sont taxés pour leurs enfants ou plus exactement se retrouvent de plus en plus dans des situations difficiles (mère au foyer, un seul salaire, etc).
    L’on en arrive à ce que l’état décide qui doit faire des enfants ou pas, et pire encore qui a le droit de se reproduire ou pas. Cela fait partie du principe d’ingénierie sociale pour fabriquer un homme nouveau clone de l’autre, interchangeable comme travailleur et consommateur. Hors la richesse d’un pays c’est justement des talents à tous les niveaux et des enfants.
    Les aides pour toutes les familles avec des enfants sont la juste récompense de cette participation au futur du pays, des enfants qui s’occuperont de leurs parents vieillissants, des enfants qui auront envie de reprendre la suite de leurs parents dans tous les domaines d’activité.
    En plus ne pas aider toutes les familles avec enfants, cela voudrait aussi dire que certains enfants sont mieux que d’autres. C’est profondément anticonstitutionnel et antidémocratique, si l’on veut utiliser le langage actuellement en cours.

  4. Le quotient familial ayant été plafonné et les allocations “famille nombreuse” non revalorisées depuis des lustres, autant dire que ces allocations sont vitales pour les plus modestes, importantes pour les salaires médians, nécessaires pour les autres salaires et qu’il ne s’agit en rien d’un confort, à moins, vraiment, que le salaire du ménage soit “énorme”. Mais combien de foyers perçoivent des salaires annuels “énormes” à côté de ceux qui vivent de l’économie parallèle et de l’ensemble des prestations en affichant une improbable pauvreté qui nous ruine?
    Mais il ne faut pas s’en tenir à ce seul critère des écarts de salaires alimentant la haine sociale de la gauche et des frères trois points.
    En tout état de cause, la pression de la hausse des prix réelle depuis l’euro est telle que, pour les salaires plus importants comme celui de 4000/mois donné en exemple par Hollande, l’apport des allocations est capital pour une famille et ce dès 3 enfants quand la mère n’a pas de travail rémunéré. Alors qu’est-ce avec 4, 5 ou 6 enfants dont ces voyous de la gauche ignorent la réelle charge d’investissement des parents pour l’avenir du pays!
    Seuls les parents élèvent les enfants qu’ils mettent au monde. EX DUCERE, les parents conduisent le petit vers le haut, hors de la “gangue” du cerveau reptilien; le petit qui doit apprendre l’amour du bien et du beau pour reproduire le modèle un jour doit être aimé de ses parents et non de parents de substitutions, fussent-ils les grand-parents. Président d’une crèche importante, je ne le vois que trop…
    Supprimer les allocations, c’est obliger les mères à travailler pour payer des impôts voire mettre en vente sa maison pour un appartement. C’est confier à d’autres le travail naturel de la famille et priver les enfants systématiquement de l’essentiel qu’est SA mère. Cela est monstrueux et je comprends parfaitement que cela soit soutenu par les socialo-libéralo, ralliés qu’ils sont au vilain monde qui vient, là, sous nos yeux.
    Alors la récup politicienne de l’heure n’est pas très heureuse.
    Le courage est ailleurs, avec une vraie politique familliale s’articulant avec un ensemble de mesures d’une autre nature propre à faire renaître le bonheur d’être français de France et de travailler pour elle.

  5. @Ethos
    “Le courage est ailleurs, avec une vraie politique familliale s’articulant avec un ensemble de mesures d’une autre nature propre à faire renaître le bonheur d’être français de France et de travailler pour elle.”
    …”et de travailler pour elle” (?!) “Pour elle”?! Je présume, non sans effroi, que vous voulez donc dire “travailler pour la France”?
    Il ne m’est pas demandé de travailler pour la collectivité. Aussi fleurie, romantique et jolie soit-elle. Travailler pour autre chose que pour soi, voilà une notion centrale de la politique menée par tous les tyrans qui ont pu sévir depuis l’aube de l’humanité.
    Il n’y en aura jamais qu’un seul pour qui je puis concevoir de travailler: c’est pour moi. Mon travail sera ainsi optimisé car guidé par mon intérêt. Par conséquent, mieux je me porterai, plus importante sera vraisemblablement ma contribution à “faire renaître le bonheur d’être français de France”.

  6. Emmanuel,
    oui pour la France. Il reste encore elle que j’aime malgré les affronts incessants qu’on lui fait.
    Et parce que Dieu et le Roy étaient des tyrans quand nos ancêtres les servaient leur vie durant?
    Vous ne payez sans doute aucune taxe ni aucun impôt pour affirmer que vous ne travaillez que pour vous-même, ou alors vous ne vivez pas en France.
    Nous travaillons pour nos patrons et pour faire vivre nos familles; pour ceux qui ne payent aucun impôts mais qui touchent sans cesse quand nos enfants n’ont que le droit de ne rien demander à la collectivité qu’ils vont servir à leur tour.
    Il est illusoire de croire que l’on ne travaille que pour soi dans un pays socialiste.
    Faire son travail ad majorem Dei gloriam et Lui offrir chaque jour…
    Cordialement

  7. @ Emmanuel
    Exact : Valérie Pécresse ment totalement sur le quotient familial.
    Dire : ” L’allocation de rentrée scolaire, les aides aux modes de garde, les aides aux parents isolés, les aides au logement sont versées sous condition de ressources. Les plus fragiles sont protégés””, cela signifie que la société française et sa politique de redistribution étatique et socialisante a raté depuis 1945 l’émancipation économiques des familles modestes, sauf à considérer que celles-ci seraient essentiellement d’origine immigrées, ce qui malheureusement est loin d’être le cas. 3 générations bientôt 4 d’aides à la famille n’auront pas permis aux familles modestes et moyennes de français de souche de pouvoir élever décemment 3 ou 4 enfants sans assistanat, même si le milieu des assocs ”familiales” parle toujours de justice d’équité etc….pour masquer le problème et faire croire en leur utilité et représentativité : elles n’existent pour jouer ce rôle méprisable que grâce aux subventions, comme les syndicats.
    Dire ensuite : ” C’est pour cette raison que la France détient le taux de natalité le plus élevé d’Europe qui est l’un des leviers majeurs de notre croissance. Nous, monsieur le président, nous n’abattrons pas une conquête sociale qui est aussi notre meilleur atout pour l’avenir.”, c’est se moquer des Français : chacun sait que la piètre natalité française de souche (1,6enfant) est à peine compensée par la surnatalité étrangère financée par les familles d’origine française. La France malgré l’immigration, la naturalisation des étrangers à tout va depuis 30 ans, assure à peine le renouvellement de ses générations : le solde de population est d’origine migratoire.
    HOLLANDE et PS contre UMP et Sarkozy : mêmes politiques et mêmes mensonges, habillés de mots en apparence seulement, différents.

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