Communiqué de Jean-Frédéric Poisson :
"L’actualité de ce week-end, centrée sur les élections départementales et les bêtises des joueurs de football, ne doit pas occulter la nouvelle la plus importante de ces dernières 24 heures : le responsable de la diplomatie américaine a clairement déclaré hier qu’il serait nécessaire de discuter avec Bachar Al Assad pour trouver une issue à la guerre civile en Syrie.
On mesure bien quelle pilule amère peut représenter un tel revirement, de la part d’un régime qui s’apprêtait, il y a 18 mois, à bombarder Damas pour faire partir Assad. Le réalisme, même s’il est dur à avaler, finit par l’emporter.
Les réactions françaises à ce changement de pied américain seront intéressantes à décrypter. D’autant plus que la récente visite de quatre parlementaires français à Damas avait conduit les autorités socialistes à déclarer sèchement que la seule solution possible était le départ d’Assad et rien d’autre. La gauche française se rassurait même en expliquant que la défaite du chef d’Etat syrien était une question de jours.
Tu parles ! Une fois encore, François Hollande et sa diplomatie ont raté le coche ! Il ne reste plus désormais que deux solutions à la France : avaler son chapeau, ou rester en dehors de la solution.
Depuis l’origine, nous considérons que le sort des victimes, particulièrement celui des chrétiens de Syrie oblige à une solution négociée au plus vite. Nous espérons qu’elle vienne désormais rapidement."