Tandis que des émeutes ethniques et confessionnelles embrasent les banlieues, le discours public est englué dans des problématiques qui légitiment implicitement le comportement insurrectionnel :
– L’inévitable "il faut plus d’argent", mais aussi…
– "Les morts de Clichy étaient-ils poursuivis ?" Non, pour l‘Express (sous-entendu : "s’ils l’avaient été, il aurait été légitime de caillasser la police" ?). Comme le remarquait Ivan Rioufol : "Qu’a-t-on vu, ces jours-ci ? Une police obligée de se défendre d’avoir voulu pourchasser deux «jeunes» qui, fuyant un contrôle d’identité, se sont tués en pénétrant dans un transformateur EDF."
– Sarkozy va-t-il s’excuser, ou démissionner ?
– Mais pourquoi les "jeunes" s’en prennent-ils à d’autres pauvres – au lieu de s’en prendre aux riches ?
"Le problème, c’est qu’ils touchent des gens qui sont comme eux. Qu’ils aillent cramer là où il y a de l’argent", lance Caroline Bourré, qui habite un quartier pauvre. (AFP)
Frédéric, lui, n’en démord pas : «Les incendiaires savaient ce qu’ils faisaient puisqu’ils sont arrivés juste après le départ des derniers employés. Mais ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que leurs parents travaillant ici, seront les premières victimes de ce geste absurde.» (Le Figaro)
Mourad comprend en partie [les émeutiers] : «Mais au lieu de tout niquer, ils feraient mieux de manifester ou d’aller casser sur Paris. Le soir, je suis obligé de tourner avec la voiture pour la mettre à l’abri.» (Libération)
Anonyme
Ouf, la voiture de Mourad n’a à priori pas été touchée….