Les relations diplomatiques entre l’Argentine et le Saint-Siège sont au plus bas depuis plusieurs mois car le Vatican a mis son veto à la nomination du nouvel ambassadeur proposé par le gouvernement de Cristina Kirchner, Alberto Iribarne, qui a le tort d’être divorcé et remarié. La visite en Argentine du secrétaire d’Etat du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, en novembre 2007 n’a pas suffi à aplanir le différend.
Le cardinal argentin Jorge Maria Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, a été convoqué par le Vatican.
Cette crise se nourrit également d’un épisode remontant à 2005, quand les autorités argentines avaient retiré son accréditation à l’évêque aux armées Mgr Antonio Baseotto, qui avait recommandé de "jeter à la mer avec une pierre au cou" un ministre favorable à l’avortement. Le Vatican avait estimé que le retrait unilatéral de l’accréditation à Mgr Baseotto constituait
"un cas de violation de la liberté religieuse et des accords entre le Saint Siège et l’Argentine".