Vers 23 heures jeudi soir, alors que le feu d'artifice du 14 Juillet touchait à sa fin, un camion blanc a foncé à pleine vitesse dans la foule, qui rassemblait des milliers de personnes, et roulé sur près de deux kilomètres le long de la promenade des Anglais. Le dernier bilan fait état de 84 morts et des dizaines de blessés, dont 18 en « urgence absolue ».
Lors de l'attaque, des coups de feu auraient aussi retenti, mais la confusion règne sur ce point. Des sources proches de l'enquête affirmaient vendredi matin que le conducteur du camion aurait tiré à plusieurs reprises avec un pistolet avant d'être abattu par la police. Il était seul à bord du véhicule.
Des papiers d'identité au nom d'un Franco-Tunisien se trouvaient à l'intérieur du camion. L'homme est âgé de 31 ans et domicilié à Nice. D'après iTÉLÉ, celui-ci était connu des services de polices pour de petits délits mais pas des renseignements.
François Hollande a confirmé vendredi matin le caractère «terroriste» de l'attaque.
«C'est toute la France qui est sous la menace du terrorisme islamiste» et «nous devons tout faire pour (…) lutter contre le fléau du terrorisme». «Rien ne nous fera céder dans notre volonté de lutter contre le terrorisme et nous allons encore renforcer nos actions en Syrie comme en Irak. Nous continuerons à frapper ceux qui justement nous attaquent sur notre propre sol, dans leurs repaires. Je l'ai annoncé hier matin».
Le choix du mode opératoire et de la date hautement symbolique évoque les consignes de groupes djihadistes comme al-Qaida ou l'État islamique. Dans un message audio diffusé en 2014, le porte-parole officiel de Daech, Abou Mohammed al-Adnani, encourageait ceux qu'il nomme «les soldats du califat» à utiliser n'importe quelle arme disponible. «Si vous ne pouvez pas faire sauter une bombe ou tirer une balle», leur disait-il, «débrouillez-vous (…) renversez-les avec votre voiture.»
Marine Le Pen a dénoncé :
A nouveau la France plongée dans l'horreur. Pensées pour les victimes. La lutte contre le fondamentalisme islamiste doit démarrer MLP #Nice
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 15 juillet 2016
François Hollande a annoncé la prolongation de trois mois de l'état d'urgence, qui devait s'achever le 26 juillet.