Suite à mon post de dimanche, un lecteur s’élève contre le deux poids deux mesures concernant les tests ADN :
"Tous les acteurs sociaux se liguent actuellement contre le dépistage génétique proposé dans le projet de loi présenté par Monsieur Brice Hortefeux, pour valider les regroupements familiaux des immigrés en France. En tête de ce refus, la Commission des Evêques de France. Mgr Olivier de Berranger […] et Mgr Claude Schockert […] invoquent dans leur déclaration les arguments suivants :
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Ce texte de loi représenterait des concessions à une opinion dominée par la peur
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Les chrétiens refusent par principe de choisir entre bons et mauvais migrants, entre citoyens pourvus de papiers et d’autres sans papiers
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Ce texte comporte un risque d’une grave dérive sur le sens de l’homme et la dignité de la famille
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La nécessité morale de garantir aux immigrés le droit de vivre en famille de la même manière que les Français
[…] [Pourtant] N’est-ce pas des test génétiques qui, à l’heure actuel, sont systématiquement proposées aux femmes enceintes, parfois presque de force, pour vérifier la «normalité» de leur embryon ? […]
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Ces tests effectués pour vérifier que l’embryon est sain, n’est-il pas une concession à une opinion dominée par la peur de l’enfant dit « anormal » ?
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Ces tests effectués pour vérifier que l’embryon est sain, n’est-il pas […] un moyen […] pour choisir entre les bons et les mauvais «migrants vers la vie» ? Ceux qui sont pourvus de toutes leurs paires de chromosomes et les autres ?
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Ces tests effectués pour vérifier que l’embryon est sain, ne comportent-ils donc pas de ce fait un risque grave de dérive sur le sens de l’homme et la dignité de la famille ?
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Ces tests effectués pour vérifier que l’embryon est sain, n’est il pas une injustice faites aux embryons [dans leur droit de vivre en famille] ?
Mais alors, s’il y a un tel parallélisme entre ces deux catégories d’immigrés : ceux qui veulent se regrouper avec le reste de leur famille déjà en France et ceux qui veulent se regrouper avec le reste déjà vivant de leur famille déjà au Monde, […] pourquoi, dans l’autre cas n’y a-t-il aucune action, aucune mobilisation, aucune pitié ?"
MJ (merci à JJN)