Thierry Boutet demande que les catholiques comprennent les motivations de ceux qui, comme la Fondation de service politique, tentent de défendre le bien commun auprès de la majorité actuelle :
[N]ous avons constamment à nous demander quel est l’acte politique, le vote ou l’alliance tactique, qui donnera le plus de chance et d’opportunité de faire le bien dans notre combat pour le respect de la dignité de la personne. Il est évident que les réponses peuvent être diverses. Les uns estimeront qu’il faut soutenir un parti de gouvernement, d’autres penseront qu’il faut être dans l’opposition. Ces différences sont légitimes et c’est en ce sens que l’Église respecte le pluralisme des choix politiques de ses membres.
Apportons toutefois une nuance importante : cette réflexion (avec ses termes de "parti de gouvernement" et d’ "opposition") est centrée sur l’action des catholiques engagés dans la politique partisane – or il ne s’agit là que d’une infime fraction des engagements qui s’offrent aux catholiques.
On rejoindra en revanche sans nuance cet autre passage :
Sur les questions qui concernent la vie, le mariage, l’école et l’éducation, les chrétiens doivent, plus que d’autres, être unis, de quelque parti qu’ils soient, et quel que soit le niveau de leurs engagements.
Etant entendu qu’ "être uni" n’interdit pas, au contraire, de comparer calmement, y compris à haute voix, l’efficacité de différentes stratégies possibles.