… jusque dans les colonnes du Monde :
[O]n assiste au développement en France d’une polémique sans précédent. Plusieurs des responsables de l’Eglise catholique viennent ainsi de contester publiquement le financement par l’Association française contre les myopathies (AFM) […] de travaux sur des cellules obtenues après destruction d’embryons humains. […]
La position de l’Eglise catholique n’a dans ce domaine jamais varié. […] Le Vatican estime en substance que toute fécondation hors du corps de la femme conduit à une nouvelle forme, selon lui inacceptable, de pouvoir de l’homme sur l’homme. […]
Une question éthique fondamentale apparaît […] au grand jour, celle du décalage croissant entre le champ grandissant des pratiques diagnostiques et celui des actions thérapeutiques. Alors que la thérapie génique peine à concrétiser ses promesses, les techniques du diagnostic prénatal et du DPI ne cessent de se développer, permettant de ne pas faire naître des enfants dont on a la certitude qu’ils seraient victimes d’affections d’une particulière gravité. Et les responsables de l’Eglise catholique n’ont pas tort de rappeler que les enfants sains, montrés dans ce spectacle qu’est le Téléthon, ne sont en rien des enfants guéris. […]
Les évolutions de la science et de la médecine vont à l’évidence offrir de nouvelles et nombreuses occasions aux responsables catholiques de rappeler leurs convictions et la noblesse d’un combat qu’ils estiment devoir mener au nom de leur conception de la dignité humaine.
Denis Merlin
Ce que je peux vous dire c’est que le service des infos de France 2 ne fait pas dans le détail.
Ce matin Olivier Galzy y est allé franchement : l’Eglise est contre la science, le clônage humain et l’utilisation de l’embryon est un gage certain de progrès scientifique etc.
Est-il normal qu’une chaîne fonctionnant avec la redevance imposée à tous fonctionne comme cela dans un seul sens.
Affirmer, contre toute évidence, que l’Eglise est hostile à la science ce qui est une injure grave, n’est-ce pas utiliser le “service public” contre une partie de la population en utilisant de plus la diffamation.
Latrompette
Cet article mérite d’être lu :
Il rappelle que l’AFM ” soutient aujourd’hui les recherches menées par le professeur Marc Peschanski sur des embryons identifiés par DPI et porteurs de mutations génétiques pathologiques.”
Marc Peschanski a commencé à sévir il y a quelques années dans une recherche alors à la mode qui concernait la chirurgie du Parkinson :
S’appuyant sur les publications truquées d’un chirurgien méxicain mythomane, il s’est engagé avec agressivité dans l’implantation intracérébrale de cellules embryonnaires, c’est un échec mais cela lui permis de faire les publications qui attirent les subventions. J’ai le souvenir de son agressivité verbale devant les réserves que soulevaient son enthousiasme.
Maintenant c’est la myopathie, après ce sera l’Alzheimer.
Quelque soit son sujet , son obsession est d’utiliser des embryons : cet homme est dangereux.
athanase lansac
Le “refus incantatoire” de l’AFM de rentrer dans une conversation de fond sur le sujet et l’obstination à se réclammer de la sacro sainte loi de la République me fait songer à l’attitude des musulmans qui refusent eux aussi la raison en se réclammant de la Charia et d’une doctrine obstinément fermée à la raison. Etrange similitude entre terrorsime intellectuel et terrorisme tout court, l’un n’étant pas moins sanglant que l’autre.
Athanse Lansac.
Christian Dancourt
Premiers signes de la nouvelle évangélisation prônée par JPII?
brigitte
Il est évident que l’unité de nos évêques va payer:le seul dommage, c’est qu’ils ne s’en soient pas rendus compte plus tôt!Mais regardons devant et remercions le St Esprit de leur donner maintenant force et sagesse!!Soutenons les par nos courriers et nos prières et souvenons-nous que Satan est le “diviseur”…..
anne-marie
Ceci est une vraie question : au cours d’un débat, face à l’argument souvent avancé par les évêques en ce moment selon lequel ce qui est légal n’est pas forcément moral, un ami a rétorqué : la morale est complétement subjective, elle ne peut donc pas servir de réference dans ce débat ; ce qui est immoral pour toi ne l’est pas forcément pour les autres. Que répondre ? Je n’ai pas su, je l’avoue ….
Alexis
Les Evêques ont raison. Même si l’on n’est pas croyant et que l’on adopte le point de vue d’une stricte moralité laïque, on est bien obligé d’admettre qu’il y a ds ces domaines de la science quelque chose comme une sorte de “discontinuité” entre ce qui est entrepris et nos capacités actuelles à établir de façon tangible un raisonnement moral sur ces travaux.
Que l’on soit croyant ou pas il faut bien admettre cette discontinuité.
Qui décide de la destruction des embryons ? Sur quelle base ? Qu’est-ce que soigner ? Est-on sûr qu’il n’y a pas de risques à moyen terme ? Etc.
Par ailleurs, sur ces questions ou nous sommes un peu aveugles, peut-être faut-il faire aussi un peu confiance au simple instinct humain, cette sorte de moralité élémentaire, présente ds le cœur et l’esprit de tous.
Peut-être qu’une telle approche ayant aussi part à quelque chose comme un peu de révulsion serait enfin de compte assez saine là où simple la raison et la moralité humaine ne semble pas pouvoir tt permettre.
Enfin, pour conclure, peut-être qu’à côté du rôle de gardienne et de veilleuse qu’elle s’assigne ds l’espace public (rôle parfois vue comme trop coercitif… et c’est en fait parfois un vrai pb..), l’Eglise et les Evêques devraient aussi plus tenir compte de la nécessité de croissance en bien spirituel également ds ces domaines.
Elle pourrait par exemple aussi aider et encourager ceux qui travaillent ds ces sujets à mettre au moins quelque chose comme un « surplus d’amour et de responsabilité» ds ce qui est entrepris.
De plus en plus je crois que coercition et appel à l’amour et la responsabilité ne pourront de moins en moins aller l’un sans l’autre et tt le “savoir-faire” de l’Eglise c’est justement 1/ d’aimer, et 2/ de maintenir (de façon concrète..) amour et discipline ds leurs deux dimensions (de même, je pense, pr les questions relatives à l’avortement ; il faudrait peut-être un peu moins de coercition et un peu plus de “savoir-faire” Eglise).
anne-marie
@ Denis Merlin : Il faut leur écrire ! http://relations.france2.fr/mediateur_intro.php
veri
Anne-marie,
J’ai voulu répondre à ta question mais cette réponse demande un certain développement qui n’a pas lieu d’âtre ici or tu n’as pas laissé ton courriel.
En trés trés gros, cette question rejoind la celle du bien et de son objectivité.
Une chose est bonne lorsqu’elle est conforme à sa fin (ce pour quoi elle est faite). Par exemple un bon couteau est un couteau qui coupe. C’est objectif.
La recherche médicale est bonne lorsquelle est conforme à sa fin (soigner). Elle ne peut plus être bonne lorsque pour atteindre sa fin (soigner)elle utilise des moyens qui lui sont opposés (détruire).
Je sais que c’est trés raccourci et je m’en excuse auprés des lettrés, mais si tu veux je pourrais développer celà par courriel.
claire
@anne-marie :
c’est bien le problème aujourd’hui : on prétend que la morale n’a d’autre fondement que le contrat social, donc les hommes entre eux ou l’homme face à sa conscience. C’est ainsi depuis Descartes…MAis qui décide des critères? Qui forme la conscience et au nom de quel pacte social par essence mouvant?
Nous autres chrétiens et avant nous les Juifs et aussi toutes les religions dites “naturelles” affirmons une loi morale (ou éthique si vous préférez c’est la même chose)qui nous est supérieure, révélée d’en haut, par un Dieu Unique et aimant, qui nous donne 10 chemins de bonheur pour que soit en tout temps, en tout lieu, préservée notre bien le plus précieux, une vie libre et responsable d’homme sauvé.
Tout est là : accueillons -nous cette loi surnaturelle, supérieure car donnée par le Donateur ou chassons nous de notre conscience tout ce qui entraverait notre autonomie (c’est à dire auto : à moi même; nomos la loi : la loi que je me donne à moi-m^meme)???
Et en chassant cela, nous chassons le Donateur, nous nous donnons notre propre loi, nous faisons comme si Dieu n’existaitpas, nous en venons m^mem à nous prendre pour Dieu. C’est éclatant avec toutes les questions de bioéthique et de fin de vie.
Alors, avec l’humilité de notre nature de créature limitée, reconnaissons une loi divine, acceptons d’y collaborer étroitement et ainsi nous donnerons “des fruits qui demeurent”
Sancenay
cf mon commentaire du même jour, à 2h 15 sur la position de l’ami Tugdual.
Je ne revendique pas “d’exploit” puisque de toute manière c’est l’Esprit Saint qui agit sur nos claviers et a soufflé ici cette Espérance, en dessous peut-être même de la réalité, dans les doigts d’un guetteur dont la vigilance, parmi d’autres du même métal, suscite parfois ici et là quelques réactions teintées me semble-t-il de sentimentalisme et/ou du relativisme ambiant.
Je veux dire par là à ces quelques amis, assurément de bonne fois, que la charité , qui se doit d’être rigoureuse surtout sur des sujets d’une telle “gravité” selon les termes de Jean-Paul II n’est pas, bien au contraire l’ennemi de l’Espérance partagée, en l’occurence dans la joie de re-découvrir ici très concrètement “La splendeur de la Vérité ” et de sa recherche qu’elle suscite elle-même ainsi chez ceux qui l’ abordent voire la découvrent sans détour en cette extraordinaire occasion.
L’article de Jean-Yves Nau, du Monde a en effet le mérite de se prêter à une réflexion aussi attentive que grave.Il souligne la constance , et par là;
précisément, la rigueur féconde de l’Eglise sur le sujet du respect de la Vie Ce qui nous invite nécessairement à en rendre grâce à nos Papes successifs et en particulier au Bienaimé Jean-Paul II.
Il remarque lui aussi la réelle valeur de l’appel au débat, nécessairement emprunt de gravité, du président Chirac, n’en déplaise à ses détracteurs , au nombre desquels je me compte régulièrement.
Peut-être est-il dommage que vous ayez coupé ce passage qui me paraît essentiel:”une erreur majeure serait d’assimiler tri et guérison, sauf à accepter d’entrer dans une régression collective”.
Par contre il dit avec un certain pessimisme que “la communauté scintifique, tout comme l’Eglise seraient totalement opposées au débat.Je suis convaincu que ce n’est pas exact dans un cas comme dans l’autre, d’autant que l’on peut imaginer qu’il y a nécessairement des scientifiques catholiques en accord parfait avec le Magistère sur ce point , mais certainement des non croyants aussi.Le débat aura donc nécessairement lieu .Puisse la Grâce en nourrir abondemment la teneur.Il en va du sort et de la dignité de toute l’humanité.