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Bioéthique

Téléthon : quand un évêque s’égare

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La Croix vient de publier un entretien de Mgr Dubost, évêque d’Evry-Corbeil-Essonnes, à propos de la polémique sur le Téléthon. Outre le fait que ce journal, n’a donné la parole ni à Mgr Rey ni à Mgr Vingt-Trois, le journaliste a glissé (par ignorance ?) des erreurs comme celle de dire que le " diocèse de Fréjus-Toulon a publié un appel au boycott pour 2006, position nuancée par Mgr Rey". Chacun pourra constater le contraire en relisant le fil de cette polémique.

Mais ce qui est plus grave, ce sont certains propos troublants de Mgr Dubost :

Le journaliste : " Vous parlez en votre nom, mais l’Eglise doit-elle aussi s’engager ?"

Mgr Dubost : " Pour être clair, je ne le souhaite pas".

Le journaliste : " Quel est l’enjeu de cette polémique à l’échelle de la société ?"

Mgr Dubost : "Il nous faut accepter que l’éthique chrétienne ne soit plus, à elle seule, celle qui soutient et anime l’éthique de la société. (…) Mais cela ne sert à rien de condamner sans appel, surtout quand il s’agit de recherches menées dans un cadre purement légal (…)".

Qu’il nous nous soit permis ici de dénoncer une vision laïciste de la société en totale contradiction avec le magistère de l’Eglise. L’Eglise a le devoir de s’engager et de prêcher à temps et à contre-temps. La morale défendue par l’Eglise ne s’appuie pas sur des dogmes mais sur la loi naturelle qui s’adresse à tous les hommes. Chacun pourra lire la note de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi "concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique" :

" En soi, il ne s’agit pas de «valeurs confessionnelles», car de telles exigences éthiques sont enracinées dans l’être humain et appartiennent à la loi morale naturelle " (III n°5) ; " Pour la doctrine morale catholique, la laïcité, comprise comme autonomie de la sphère civile et politique par rapport à la sphère religieuse et ecclésiastique – mais pas par rapport à la sphère morale –, est une valeur acquise et reconnue par l’Église" (III n°6) ; " Les personnes qui, au nom du respect de la conscience individuelle, voudraient voir dans le devoir moral qu’ont les chrétiens d’être en harmonie avec leur conscience un élément pour les disqualifier politiquement, leur refusant le droit d’agir en politique conformément à leurs convictions sur le bien commun, tomberaient dans une forme de laïcisme intolérant (…) S’il en était ainsi, la voie serait ouverte à une anarchie morale " (III n°6). Bonne lecture, Monseigneur !

Concernant la légalité des recherches et du Diagnostic Pré-Implantatoire, cet argument était prévisible venant de l’AFM mais en aucun cas de la part d’un évêque. Refuserait-il de "condamner sans appel"  l’avortement sous prétexte de sa légalité ? Je renvois les lecteurs du Salon Beige au post de Lahire sur ce sujet.

Philippe Carhon

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1 commentaire

  1. Mgr Dubost est de “son temps”, comme la cathédrale d’Evry, colonne tronquée avec une toute petite croix de rien du tout au sommet.

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