Ce que la guerre n’a pas réussi à détruire, la mairie va le réaliser : l’ouvrage qui enjambe l’Escaut, édifié au XIIIe siècle à Tournai en Wallonie (Belgique), sera démonté cette semaine.
Une pétition s’opposant à sa transformation en arche contemporaine avait permis l’abandon de ce projet :
Mais la mairie n’a pas renoncé à sa transformation et a décidé la modification des arches, afin de permettre à des embarcations plus importantes de naviguer sur le fleuve. Les travaux vont débuter vendredi 2 août par le démontage des arches, avant de pouvoir relier à nouveau les deux tours fin 2020. Les tours seront également restaurées dans le cadre du chantier. Les deux arches de côté seront réduites en largeur, celle du centre sera plus large et plus haute pour permettre le passage des bateaux.
La chaîne Notélé a consacré un reportage racontant la légende de l’ouvrage. Au début de la guerre de Cent ans, en juillet 1340, l’armée du roi d’Angleterre Édouard III assiège Tournai avec l’aide des Flamands. Les 15000 défenseurs de la ville ne se laissent pas faire, mais le siège dure trois mois. Lors d’un combat ayant duré toute une journée, les soldats vont apercevoir une dame arborant une épée flamboyante en haut du pont, accompagnée de jeunes soldats ailés. Apeurés, les Flamands prennent la fuite. La légende veut que la femme en question soit la Vierge répondant aux prières des Tournaisiens. Une niche est créée sur l’une des tours pour accueillir sa statue, disparue depuis la restauration du pont en 1844.
F. JACQUEL
JUPITER n’a pas l’exclusivité des idées farfelues pour la restauration de monuments historiques “version plus belle et plus conforme à son époque”…
???????
Janot
C’était pourtant le moment rêvé pour un “geste architectural contemporain”, qui resituerait ce pont un peu ringard dans une modernité soucieuse des enjeux sociétaux de notre époque, non ?
Quelle époque !