Les éditions Fayard ont publié en version poche le Catéchisme de la vie spirituelle du cardinal Sarah, qui avait été publié en 2022. Pour rendre à Dieu sa place dans nos vies et celle de l’Église, le cardinal Robert Sarah n’invente pas l’eau chaude, ni une pastorale papier crépon, ni de nouvelles recettes mystiques, mais tout simplement l’Évangile de Jésus-Christ : les sept sacrements.
« Il m’a semblé que l’éclipse de Dieu dans nos sociétés postmodernes, la crise des valeurs humaines et morales fondamentales et ses répercussions jusque dans l’Église, où l’on constate la confusion au sujet de la vérité divinement révélée, la perte du sens authentique de la liturgie et l’obscurcissement de l’identité sacerdotale, demandaient avec force qu’un véritable catéchisme de la vie spirituelle soit proposé à tous les fidèles. Ce livre veut indiquer les principaux moyens d’entrer dans la vie spirituelle, dans un but pratique et non académique. Ce catéchisme, organisé autour des sacrements, de la prière, de l’ascèse, de la liturgie, vise le même but : faire prendre à chacun conscience que son baptême est le début d’une grande conversion, d’un grand retour vers le Père. »
La base de la foi, c’est le Credo, qui mérite d’être médité :
Beaucoup de prêtres et de fidèles laïcs semblent avoir perdu la foi dans le premier article du Credo, qui confesse le Père comme “tout-puissant”, peut-être sous l’influence des théologies contemporaines de la création comme retrait de Dieu – un renoncement de principe à l’universalité de la Providence et du gouvernement divin dont témoigne pourtant la Révélation […]
Le cardinal revient aussi sur l’hystérique période de Covid, durant laquelle l’Eglise s’est soumise aux injonctions et déplore un alignement sur le politiquement correct :
Donnant souvent l’impression d’être à la remorque de la bien-pensance mondialiste, l’Eglise ait souvent figure d’organisation philanthropique engagée parmi d’autres au service des pauvres, des questions sociopolitiques, de l’environnement, de l’immigration, etc., davantage qu’elle n’apparaît comme dépositaire des paroles de Celui qui a dit : “Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la vie” (Jn 14,6). Son visage disparaît derrière la façade ennuyeuse d’une écrasante bureaucratie, avec ses assemblées qui votent, même sur des questions doctrinales, ses comités et commissions sans nombre, ses fonctionnaires qu’il faut rémunérer, ses difficultés administratives et financières au milieu desquelles elle semble avoir perdu le sens de sa mission. […]
L’Eglise catholique a choisi ce qu’on veut nous faire considérer comme la voie de l’humilité : traumatisée par la crainte du triomphalisme, elle ne revendique plus aucune spécificité parmi les religions du monde, acceptant de fait d’être simplement considérée comme l’une des trois “religions du Livre”, n’ayant plus l’audace de défier le relativisme et l’indifférentisme religieux dominants par la revendication de la possession de la pleine vérité sur Dieu et l’homme.