Rémi Fontaine décrypte la loi sur le travail dominical. Extraits :
"le deuxième volet du projet, qui vise les communes et les zones touristiques et thermales, élargit bien en fait et en droit les possibilités de dérogations. Dans ces communes ou parties de communes (zones), qui pourront être classées « touristiques » par le préfet à la demande d’un maire (et du préfet à Paris), les dérogations deviennent, d’après le texte, « de droit » pour tous les commerces et de manière permanente (non liée à la saison touristique). Aucune contrepartie n’est prévue, ni volontariat ni doublement de salaire. La disposition ouvre en tout cas une brèche par rapport à la version précédente. […]
Oui, la version d’exception qu’on nous présente n’est pas celle qu’on nous dit, donnant subrepticement le primat à l’économie, marchandisant un peu plus le dimanche, faisant allègrement fi de son caractère sacré. L’intention du législateur n’est évidemment pas celle affichée par les Guaino, Bertrand, Darcos et Cie, suppôts de Sarkozy. On nous a déjà fait le coup du « restrictif » dans la transgression, en avouant par derrière : « En modifiant celle-ci [la loi], vous pouvez modifier fondamentalement le modèle du comportement humain… cela me fascine » (Simone Veil pour la transgression soi-disant assumée de l’« IVG »). Même chanté faux, le refrain est connu…"
michel
http://www.cpdh.info/npds/article.php?sid=1163&&thold=0