Lu dans Intelligence Online du 7 juin (via) :
"Grâce à de nombreuses sources diplomatico-sécuritaires qui ont assisté au sommet Etats-Unis-Golfe de Riyad, n mai, Intelligence Online est en mesure de retracer le cours de la réunion qui a scellé le sort du Qatar. Quelques jours avant que l’Arabie et les Emirats, suivis de Bahreïn et l’Egypte, ne décident de rompre simultanément leurs relations diplomatiques avec le Qatar, le 5 juin, l’émir Tamim bin Hamad al-Thani a dû faire face aux remontrances de Donald Trump. Lors d’une entrevue à huis clos, le 21 mai, le président américain a reproché à son homologue qatari, dans une ambiance très tendue, de financer les forces islamistes du Front Fatah al-Sham (ex-Front al-Nosra) en Syrie, documents du renseignement US à l’appui. Le président américain a poussé ses menaces jusqu’à évoquer l’inscription prochaine des Frères musulmans, soutenus par Doha, sur la liste américaine des organisations terroristes.
L’iran, réelle cible. En sous-main, ce sont surtout les relations apaisées de Doha avec l’Iran – les deux pays partagent le méga champ gazier North Dome/South Pars – qui agacent le plus Riyad et Washington. Ainsi, Riyad pointe du doigt depuis plusieurs jours une récente rencontre secrète à Bagdad entre le chef de la diplomatie qatarie Mohammed bin Abdulrahman al-Thani et le patron du bras armé des Pasdarans iraniens, la Force al-Qods, Qassem Suleimani."