"L’Union européenne et la Turquie vont ouvrir demain deux nouveaux chapitres des négociations d’adhésion […]. La décision d’ouvrir ces nouveaux chapitres a pu être prise, nous dit-on, grâce à la création, vendredi, au sommet de Lisbonne, d’un « groupe de réflexion » sur l’avenir de l’Europe, que Nicolas Sarkozy avait exigée pour donner son aval à la poursuite des négociations. […] Le groupe des sages n’est qu’un leurre destiné à faire croire qu’on ne veut pas de la Turquie […] Il y sera donc question de tout, sauf de l’élargissement et des frontières. Le ministre tchèque des Affaires européennes explique clairement :
"Nous avions beaucoup de réserves concernant le projet d’origine, nous redoutions que cela soit un moyen de stopper le processus d’élargissement, c’est la raison pour laquelle nous nous sommes concentrés sur les questions qui n’en parlent pas."
[…] Le Premier ministre belge Guy Verhofstadt a expliqué qu’en fait il s’agissait d’un truc à usage interne de la France, pour tenter de réduire les oppositions à l’adhésion de la Turquie :
"Ce groupe de réflexion doit servir à mettre de l’huile dans le mécanisme de décision de la politique française"."
Cynique.