"Il y a un peu plus d’un an, juste après la naissance de Leo, leur histoire avait fait la Une de la presse anglo-saxonne. A l’époque, la maman d’origine arménienne ne voulait pas garder un enfant ayant une anomalie génétique. La trisomie 21 étant parfois synonyme de honte pour les familles de culture arménienne, elle avait alors renié son enfant et menacé Samuel de divorce s’il comptait garder Léo.
Son père n’étant pas du tout sur la même longueur d’onde, il avait acté la séparation une semaine après la naissance et lancé un appel aux dons sur la plateforme de financement participatif GoFundMe. « Le but était de réunir assez d’argent pour pouvoir travailler à mi-temps et éviter à Leo d’aller dans un centre ». Les Internautes étant émus par l’amour de ce père pour son fils, plus de 450.000 dollars avaient été récoltés.
Un an plus tard, les voilà donc réunis, comme l’explique Samuel à ABC News.Peu de temps après le divorce, le couple a renoué contact via Skype lorsque Leo était âgé d’environ un mois. En quelques jours, le divorce était annulé. Ruzan a alors décidé de rejoindre son mari et son fils à Auckland en Nouvelle-Zélande, où le papa s’était installé.
« Notre enfant est très heureux et très drôle. Il n’y a pas vraiment de différence entre lui et les autres enfants », explique aujourd’hui Samuel qui a tout pardonné à sa femme. « Il était assez clair que la pression sociale et culturelle est très forte en Arménie. Avant la naissance, ma femme ne savait pas vraiment ce qu’était la trisomie, qu’il y avait de l’espoir. Là-bas, les médecins lui avaient dit que Leo ne pourrait jamais apprendre à marcher, parler ou se nourrir tout seul. »
De son côté, la maman âgée de 30 ans explique à ABCNews que « le monde était contre elle » dès que leur histoire a été médiatisée par son mari. « Je regrette ce que j’ai fait. C’était une mauvaise décision. Je suis très reconnaissante vis-à-vis de ma famille qui m’a donné une chance parce que je ne sais pas ce que je ferais sans eux. » Pour Samuel, Ruzan est aujourd’hui une maman « merveilleuse », qui suit avec attention les programmes éducatifs et thérapeutiques de son fils. Aux dernières nouvelles, Leo serait capable de dire « papa ». Pour « maman », il faudra attendre encore un peu."
En France, 96% des bébés porteurs de la trisomie sont exterminés avant leur naissance et leurs parents ne connaissent pas le bonheur des parents de Leo.