Contrairement à ce que qu’écrit la Préfecture de police de Paris, pour interdire la manifestation de ce dimanche devant Saint-Sulpice :
Quand on organise un pèlerinage, une procession de la Sainte-Vierge ou de la Fête-Dieu, un Chemin de Croix…, on déclare bien une manifestation sur la voie publique. Mgr Malle rappelle cette évidence :
Précisons qu’un événement cultuel n’est en rien interdit sur la voie publique, sinon il n’y aurait pas de processions. Attention à la liberté religieuse @prefpolice https://t.co/UZriuXszbB
— Mgr Xavier MALLE (@MgrXavierMALLE) November 15, 2020
L’Etat doit rester à sa place et s’occuper d’ordre public (et de la sécurité qu’il assure de moins en moins) et laisser les catholiques gérer la nature de leurs manifestations.
Michel
L’ignorance crasse (et/ou volontaire) de ce préfet en matière de libertés publiques est révélatrice de la décadence de notre haute administration, prête à tous les abus d’autorité, préludes au totalitarisme en marche…
Par ailleurs, on nous serine tous les jours que nous sommes dans un “état de droit”, soucieux de la “liberté d’expression” (mais à géométrie variable) : oui, quand il s’agit d’exhiber des caricatures de Mahomet devant des gamins, quitte à susciter des troubles de l’ordre public, mais non pour autoriser des manifestations cultuelles catholiques et donc pacifiques, ni pour laisser un documentaire dévoiler au public l’incurie et la corruption des pouvoirs en place et leur connivence avec Big Pharma et les médias à leur botte….
C.B.
Il serait intéressant de faire préciser par les autorités en fonction de quel texte un “événement cultuel” (quelle en est la définition selon eux?) serait interdit sur la voie publique.
Il n’y a pas si longtemps, à Paris, un chemin de croix avait lieu aux Champs-Élysées, organisé par la paroisse Saint-Pierre de Chaillot https://www.paris.catholique.fr/911-Chemin-de-Croix-des-Champs.html ou https://eglise-chaillot.com/paroisse/evenement/chemin-de-croix-champs-elysees/ qui précise “Sous la conduite du Curé de Saint-Pierre de Chaillot, le quartier Alma-Marceau voit se rassembler depuis 1988, en une manifestation de foi populaire, une foule de fidèles toujours très nombreuse pour participer au Chemin de Croix et célébrer ainsi le jour du Vendredi Saint.” Il avait encore eu lieu le 24 avril 2019 https://eglise-chaillot.com/le-chemin-de-croix-des-champs-elysees-2019/ . Compte tenu de la localisation, on peut douter qu’il se soit agi d’un “événement cultuel” clandestin; il est donc plus que probable qu’il s’était agi d’une manifestation sur la voie publique, dûment déclarée aux autorités parisiennes.
Strad
Heureusement, les mesures sanitaires étaient strictement observées pour les manifestations traoresques !!
La Sainte République est sauve, ouf !
Pellabeuf
Nos adversaires ont peur de la messe et de la prière.
Ils ont raison.
Ce sont ces armes qui nous donneront la victoire.
Prier pour les persécuteurs, c’est faire coup double : d’une part cela peut servir à les convertir, d’autre part cela aggrave leur peine en enfer s’ils ne se convertissent pas.
Abbé Bernard Pellabeuf
D'Haussy
César fait apparemment ce que bon lui semble.
Aux catholiques de d’intégrer qu’eux aussi peuvent / doivent le faire.
Catéchisme de l’Eglise Catholique, article 2242 :
Le citoyen est obligé en conscience de ne pas suivre les prescriptions des autorités civiles quand ces préceptes sont contraires aux exigences de l’ordre moral, aux droits fondamentaux des personnes ou aux enseignements de l’Evangile. Le refus d’obéissance aux autorités civiles, lorsque leurs exigences sont contraires à celles de la conscience droite, trouve sa justification dans la distinction entre le service de Dieu et le service de la communauté politique. ” Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu ” (Mt 22, 21). ” Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ” (Ac 5, 29) :
Si l’autorité publique, débordant sa compétence, opprime les citoyens, que ceux-ci ne refusent pas ce qui est objectivement demandé par le bien commun. Il leur est cependant permis de défendre leurs droits et ceux de leurs concitoyens contre les abus du pouvoir, en respectant les limites tracées par la loi naturelle et la loi évangélique (GS 74, § 5).
F. JACQUEL
Les manifestations cultuelles sont si peu interdites sur le domaine publique qu’on ne compte plus depuis longtemps les “grandes prières” qui, tous les vendredi qu’Allah fait, obstruent, sans déclaration préalable, de nombreuses rues aux confins des enclaves musulmanes.
Et ce, sous protection bienveillante des forces de l’ordre.
AFumey
Je relève les “sources” invoquées (dénonciation anonyme par “les réseaux sociaux”): elles ne tiennent pas une seconde devant un juge (intègre).
Sophie
Le virus est-il plus contagieux lorsque l’on prie Jésus? Et bien qu’ils fassent des études ces athées, et fassent deux groupes : un qui manifeste sans prier et l’autre en priant Jésus de ne pas les rendre malades avec ce virus. Qu’ils comptent le nombre de morts du virus dans les deux groupes. Ils verront bien, mais je suis prête à parier qu’il n’y en aura ni dans le premier, ni dans le deuxième groupe!
balaninu20
Je pense que quoi que nous fassions même à plat ventre plus on s’aplatira plus nous serons opprimés ! nous devons défendre notre droit d’aller à la Messe point barre. Mais je crois qu’ils ont peur que le Bon Dieu ne les foudroie de son regard ! sinon que craignent-ils tous ces dictateurs ? de perdre leurs petits pouvoirs ? Les Voies du Bon Dieu sont impénétrables ….. A mon humble avis de Là-Haut le Bon Dieu doit compter ses brebis celles qui veulent suivre le Vrai Berger et non pas le mercenaire ; il faut des brebis qui prient et d’autres qui se battent sur le terrain – c’est ce qui se passe et les mercenaires ont peur du résultat !!!!
Garde67
La laïcité ques aco ?
La question de la laïcité est à nouveau en débat, face aux attentats qui ont, à nouveau, secoués notre pays et face aux manifestation de rues revendiquant le juste retour du culte. Une fois de plus la République brandi la laïcité comme un rempart au fondamentalisme religieux en voulant dissocier le fait public (la res publica) du fait religieux qu’il faut privatiser. Mais, paradoxe étrange, tout le monde s’accorde sur le fondement évangélique (et donc religieux) de la laïcité qui a pour auteur Jésus, le Fils de Dieu : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » (Évangile selon saint Matthieu 21, 22).
Observons bien cette phrase. Tous les mots ont de l’importance.
Il est question ici de deux identités bien identifiées : César et Dieu. A chacune il est du quelque chose. L’une et l’autre de ces identités, bien que distinguées, sont réunies : il faut rendre à César et à Dieu pareillement. Dans la Bible la conjonction de coordination « et » est là pour signifier l’union de deux différences (ou altérités) : tel, par exemple, la création de l’homme et de la femme qui suit la création du ciel et de la terre. Ce petit mot est mis là pour unir et non séparer.
Qui est donc ce César ? César n’est pas seulement l’homme prénommé Jules, mais bien l’autorité dans laquelle Jules s’est incarnée, c’est-à-dire l’État, la Nation, la Patrie et par extension la Création toute entière qui commence par la famille, don de Dieu, à partir de laquelle ont entre en société pour la servir. Dieu nous a donné la liberté de fonder toutes ces choses.
Qui est donc Dieu ? Question vertigineuse certes mais qui n’est pas sans réponse. Jésus ne proclame-t-Il pas Lui-même qu’Il est le Fils de Dieu et, pour aider ses apôtres à répondre à la question Il affirme à ceux-ci : « Celui qui m’a vu a vu le Père. » (Évangile selon saint Jean) Jésus est l’image parfaite du Père. Il précise : « Je vous l’ai écrit, enfants : Vous connaissez le Père. Je vous l’ai écrit, parents : Vous connaissez celui qui existe depuis le commencement. Je vous l’ai écrit, jeunes gens : Vous êtes forts, la parole de Dieu demeure en vous, vous avez vaincu le Mauvais ». Dieu est donc connaissable et atteignable : il suffit d’écouter et de suivre son Fils Jésus. Sa Parole : «Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » est donc la seule vraie source de la laïcité capable d’unir les réalités visibles et les réalités invisibles, de réunir notre travail d’hommes et de femmes et notre vocation d’enfants de Dieu.
Rendre donc à César, ce n’est, ni plus ni moins que remplir notre vocation originelle reçue de Dieu de soumettre la création, de cultiver la terre, d’emplir l’univers et de le faire fructifier par nos talents. Ce devoir est un service à rendre, car nous recevons la vie. Et c’est bien cette vie, elle-même que nous avons à rendre à Celui qui nous l’a donnée après avoir, par notre liberté, développé et mis en œuvre toutes nos potentialités.
Au moment de sa Passion Jésus peut donc affirmer, que ce n’est pas ses bourreaux qui lui prennent la vie, mais que c’est Lui [Jésus] qui la donne (qui la rend). Nous n’avons pas tous et toutes à connaître ce martyr de la croix. Mais tous et toutes nous expérimentons, en particulier au cœur de l’épidémie actuelle, que nous avons à donner le meilleurs de nous-même pour faire vivre la Vie. Rendre sa vie à Dieu, c’est une acte de foi en la Vie éternelle. La mort n’est pas la fin de la Vie mais un passage, toujours douloureux, vers cette espérance.
La République a un problème avec la laïcité qu’elle est incapable de comprendre et donc de faire vivre. En revanche pour un catholique la laïcité n’est pas un problème. Elle ouvre pour lui un vaste espace ou s’exerce la liberté de l’homme et de la femme pour la Gloire de Dieu et le salut des hommes.