Mgr Michael Burbidge a appelé les responsables publics à promouvoir les traitements de fertilité qui favorisent la vie.
Alors que la presse relate la naissance, à Cherbourg, de triplés obtenus par PMA, après plusieurs tentatives de PMA infructueuses ayant donné lieu à des embryons désormais congelés, Mgr Michael Burbidge rappelle que la fécondation in vitro (FIV) est « injuste et moralement mauvaise » et favorise l’eugénisme.
Le prélat de Virginie, évêque d’Arlington, a publié une lettre pastorale intitulée « La famille chrétienne, la fécondation in vitro et le témoignage héroïque de l’amour véritable ».
Mgr Burbidge souligne que l’infertilité est un sujet difficile et exhorte ses fidèles à « procéder avec précaution ».
« Que nous en soyons conscients ou non, nous connaissons ou rencontrons d’autres personnes qui ont été confrontées à des problèmes de fertilité ou dont la vie a été affectée d’une manière ou d’une autre par la FIV ».
Il fait part de sa « préoccupation pastorale » face à « l’acceptation croissante de la FIV comme solution apparente à la douleur de l’infertilité ».
« Plus sombrement, j’ai également observé la demande croissante de FIV comme moyen instrumental pour obtenir un enfant par le biais de la maternité de substitution en dehors du contexte du mariage et de la vie familiale ou même pour créer un enfant de manière eugénique avec des caractéristiques spécifiquement désirées tout en éliminant d’autres enfants dans le processus ».
Il a noté que l’Église « encourage tous les traitements de fertilité qui donnent la vie et qui sont réparateurs » comme moyen de remédier à l’infertilité. Pour ceux qui ne peuvent pas concevoir, ils peuvent « rendre leur mariage vivifiant par le biais d’une maternité et d’une paternité spirituelles au sein de leur communauté et dans leur vie quotidienne ».
Tout enfant, quelles que soient les circonstances de sa naissance, a une dignité humaine. Cela dit, la FIV porte atteinte à la dignité de l’enfant humain.
« En effet, leur dignité innée est la raison pour laquelle l’Église s’oppose à ce qu’ils soient instrumentalisés et transformés en objets au moyen de la FIV, qui sélectionne de manière eugénique certains pour vivre et d’autres pour mourir ».
L’Église a officiellement condamné la FIV en 1987 dans Donum vitae par le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et futur pape Benoît XVI.
L’évêque a abordé l’injustice du nombre de bébés détruits par la FIV tout en affirmant qu’elle « resterait injuste et moralement mauvaise même si aucun enfant embryonnaire n’était détruit ou éliminé ».
L’une des grandes injustices morales de la FIV est qu’un grand nombre des enfants embryonnaires issus de ce processus seront soit jetés, ayant été jugés indésirables, soit congelés, ayant été jugés souhaitables mais inutiles. Telle qu’elle est pratiquée, la FIV crée la vie et la détruit. La difficulté morale la plus évidente de la FIV, à savoir qu’en dépit de la création de nouvelles vies, elle en détruit également beaucoup d’autres, est une réalité connue de la raison humaine. Pour chacun des plus de 12 millions d’enfants nés grâce à la FIV depuis 1978, il manque des dizaines de millions de frères et soeurs qui ont été soit délibérément détruits, soit soumis à des expériences, soit congelés dans de l’azote liquide et privés de leur droit naturel à la plénitude de leur développement. Chaque procédure de FIV réussie aboutit à un enfant vivant avec de nombreux frères et sœurs manquants.
Une analyse a montré qu’entre un et deux millions de bébés sont tués chaque année par le processus de FIV ; au moins la moitié de ces deux millions sont tués intentionnellement en étant jetés.
L’évêque a également critiqué les tentatives visant à créer un droit fédéral à la fécondation in vitro. Dans une tentative malavisée de répondre aux défis liés au mariage, à la formation des familles, à la chute des taux de natalité et à la fertilité, les élus s’empressent de soutenir une industrie de la FIV qui tue ou congèle des centaines de milliers d’enfants embryonnaires chaque année et facilite la pratique de l’exploitation des mères porteuses. Certains prétendent même que l’obligation ou la promotion de la FIV est favorable à la vie parce que le processus peut produire des enfants, mais cela ne tient pas compte des injustices morales au cœur du processus de FIV et des conséquences fatales pour un grand nombre d’enfants embryonnaires issus de ce processus.
Ces propositions constituent une « grave injustice morale » et seraient « une remise illégitime à César des choses de Dieu ».
« Tout mandat fédéral en matière de FIV introduirait l’État au cœur même du foyer et donnerait progressivement le sentiment erroné que l’État et les détenteurs du pouvoir, désormais commanditaires effectifs de personnes humaines avant même leur conception, peuvent et doivent diriger la vie de ceux que leur pouvoir a fait naître ». « Ainsi, la perspective d’un mandat fédéral en matière de FIV représente une grave menace non seulement pour les droits de l’homme, mais aussi pour la liberté future d’un peuple libre.
Le prélat a au contraire appelé les responsables publics à cesser de subventionner la contraception et à promouvoir plutôt les familles, estimant qu’il était « tout simplement erroné » de promouvoir la stérilité tout en ne soutenant pas les « traitements de fertilité réparateurs » ainsi que « la grossesse et l’accouchement ».
« L’Église, comme elle l’a fait dans tant d’autres domaines de la vie politique, est prête à proclamer la dignité de toutes les personnes humaines et à agir pacifiquement pour lutter contre tout mandat national de FIV tout en encourageant la fertilité et les soins procréatifs qui affirment la vie.
Collapsus
Ce rappel de la morale chrétienne essentielle émanant, une fois de plus, d’un prélat américain est le bienvenu en ces temps de relativisme. Il est bon de rappeler que la FIV est la mère de toutes les dérives sociétales comme l’avortement, la PMA, la GPA et même l’euthanasie et que la vie est un don de Dieu et non des hommes.
Biem
Même l’adoption est immorale quand elle est comprise comme un hypothétique “droit à l’enfant”.