Ahmed Shaheed était ministre des Affaires étrangères des Maldives à la fin des années 2000. Il a ensuite été expert des Nations unies (ONU), d’abord pour promouvoir les droits de l’homme en Iran, et depuis 2016 pour défendre le droit à la liberté de religion. Dans ce cadre, il présente régulièrement des rapports au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, dont les trois derniers s’intitulent Combattre l’antisémitisme (2019), Violence et discrimination de genre (2020) et Combattre l’islamophobie (2021).
Le rôle d’un Rapporteur spécial des Nations unies, comme M. Shaheed, est de rédiger des rapports sur des thèmes importants, fournissant des informations et des recommandations aux États. Par exemple, le précédent Rapporteur spécial sur la liberté de religion avait exploré la situation des convertis (2012), la religion au travail (2014) ou encore les interactions entre les libertés de religion et d’expression (2016). Les thèmes choisis par Ahmed Shaheed sont des “groupes humains” : les juifs, les femmes, les musulmans…
L’expert onusien prend fait et cause pour ce qu’il appelle les « groupes vulnérables », ce qui est louable. Cependant, il commet l’erreur de supposer ces groupes comme unifiés et de les regarder systématiquement comme des « victimes ». Cette grille de lecture semble avoir aveuglé M. Shaheed, au point d’en faire l’instrument actuel d’un lobby islamiste à l’ONU.
Dans son dernier rapport, Combattre l’islamophobie, Ahmed Shaheed s’appuie sur des associations et universitaires “décolonialistes” et racialistes. Selon lui, c’est “l’islamophobie” qui expliquerait les restrictions légales au port du voile islamique, les règles d’urbanisme limitant la construction de lieux de culte ou encore la dissolution d’associations islamistes (comme le CCIF et BarakaCity). Il prétend également que l’islamophobie serait la cause de la faible réussite dans les études et du fort taux de chômage des musulmans en Europe.
M. Shaheed prétend qu’une hostilité étatique et culturelle envers l’islam gouvernerait en Occident, en particulier en France. Il recommande aux États d’adopter un « processus inclusif » et un « instrument non juridique » contre « l’islamophobie », afin de l’utiliser pour toutes les politiques publiques. Autrement dit, chaque décision politique devrait intégrer une dimension de lutte contre « l’islamophobie ». Les États devraient faire respecter l’islam, en tant que religion, et de valoriser l’importance des musulmans dans la civilisation occidentale. […]
Un expert mandaté par les Nations unies joue le jeu des islamistes
3 commentaires
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C.B.
“l’islamophobie serait la cause de la faible réussite dans les études”?????
Dans toute ma carrière d’enseignante (second degré puis université), je n’ai jamais cherché à connaître la religion de mes élèves ou étudiants. Quand je corrigeais des copies, j’occultais (si cela n’avait pas été fait avant que je reçoive ces travaux, comme dans toute copie d’examen) le nom de l’auteur. Et je ne connais aucun collègue qui agisse autrement.
La victimisation, ça suffit! Comme le dit avec pertinence l’artiste Zang-Zang, “au boulot si vous voulez réussir!”
incongru
islamophobie ? peur de l’islam ? c’est bien naturel, lisez le coran si vous n’êtes pas muzz, et c’est un principe de précaution, tout simplement
les attentats rémanents vous confortent dans votre option
philippe paternot
islamophobie en france ??? si les parents l’avaient prénommé Pierre, il aurait surement été embauché