Avec cet éditorial du Monde au vitriol contre le candidat américain :
"[…] Cet homme est une menace pour la démocratie. […] Voilà un homme qui a érigé son ignorance crasse de tous les dossiers en preuve de sa non-appartenance aux « élites », situation qui lui conférerait une supériorité naturelle sur ses concurrents ! Voilà un homme qui ment tellement qu’il a en quelque sorte neutralisé la notion même de mensonge : dans l’univers de Donald Trump, les faits eux-mêmes sont « élitistes » et ne doivent pas venir entraver la vision du monde que veut nous imposer ce roi de la télé-réalité. Trump a acquis une partie de sa notoriété en étant bateleur en chef à la télévision. Tel est son « apport » en politique : il a transféré dans l’arène publique le principe de la télé-réalité. Il s’agit de capter l’attention en repoussant toujours plus loin les limites de la vulgarité. Au nom du « parler vrai » et de la lutte contre le « politiquement correct », on fait reculer le seuil de l’inacceptable. […]"
On lira cette analyse plus honnête de L'Homme Nouveau sur le personnage :
"[…] À quelques semaines du 8 novembre, le candidat du parti républicain vient de s’entourer de trente-trois conseillers catholiques, tous admirables. Parmi eux, le Père Frank Pavone, directeur de « Prêtres pour la Vie », Tom Monaghan, fondateur d’Ave Maria University en Floride, Rick Santorum, ancien sénateur et candidat présidentiel, Sam Brownback, gouverneur du Kansas, et Francis Rooney, ex-ambassadeur auprès du Saint-Siège. Trump a aussi formé une coalition pro-vie dirigée par la catholique Marjorie Dannenfelser, qui a fait élire plus de cent candidats pro-vie au Congrès. Et au sommet de sa campagne, Trump vient de placer deux catholiques fiables : Steve Bannon, journaliste, et Kellyanne Conway, avocate de choc.
Intervention céleste ? Il se trouve que plusieurs dizaines de milliers de catholiques ont rejoint depuis la fête de l’Assomption une neuvaine de 54 jours de prière lancée par le cardinal américain Raymond Burke (« Ne gaspillez pas votre voix sur un troisième candidat »). Elle s’est achevée le 7 octobre, fête de Notre Dame du Rosaire. Depuis le début de cette salve de rosaires, le paysage politique a évolué de façon frappante. En juillet, un sondage indiquait que 57 % des catholiques penchaient en direction d’Hillary et seulement 38 % vers Trump. L’écart est aujourd’hui bien moindre. D’autant que les efforts d’Obama pour inviter toujours plus de réfugiés syriens (11 000 cette année, dont presque aucun chrétien) à entrer dans le pays pourraient se retourner contre Hillary qui, béate, a promis d’en accueillir 65 000 par an. […]
Comme l’explique avec brio, dans une vidéo de 80 secondes, l’organisation Catholic Vote, Hillary serait redoutable pour plusieurs autres raisons. Elle poursuivrait le ruineux plan d’assurance santé d’Obama ; elle bloquerait le choix scolaire des familles pauvres ; elle forcerait les croyants à ne plus « violer, au nom de leur religion, les droits des LGBT ». […]"