Samedi, élus et membres de la paroisse de Bréval (78) ont assisté à al bénédiction d’un nouveau calvaire, réinstallé là où un ancien calvaire avait disparu il y a une vingtaine d’années. Le maire Alain Gagne, maire de Boissy-Mauvoisin et membre de la Libre-pensée, explique :
« À l’origine, au début du XXe siècle, ce crucifix avait été installé au bord d’un champ. C’était une façon pour les paysans de l’époque, de s’acheter sa place au paradis et de s’attirer les grâces divines. Mais il y a une vingtaine d’années, la mairie a réalisé des travaux d’élargissement de la route et le calvaire avait été retiré. »
Les élus d’alors avaient promis à l’agriculteur de le remettre au même endroit, mais les choses ont tardé…
« À mon arrivée, en 2014, je me suis engagé à tenir cette promesse. Dans nos campagnes, le respect de la parole donnée est plus important qu’une signature sur un bout de papier. Je suis complètement athée, je n’ai aucune appartenance religieuse. Mais je respecte l’engagement. »
Avec une contrainte : ne pas dépenser d’argent public pour cet aménagement à caractère religieux. Un menuisier à la retraite a fabriqué la croix, en chêne massif. Le maire a construit lui-même le socle en pierre et les fondations.
Quant à Jean-Michel Harent, conseiller municipal de Boissy-Mauvoisin, gravement malade, il s’est rendu en pèlerinage à Lourdes et en est revenu avec le Christ dans sa valise, acheté 80 € sur ses propres deniers. L’homme est depuis décédé.