Sed Contra publie une série d’articles en réponse à la journée mondiale contre le Sida. En voici un :
“Il existe une relation profonde entre le sexe et la mort […] Cette relation toutefois se délite, au point de se détruire elle-même, lorsque le sexe produit directement la mort
par voie de maladies transmissibles, de manipulations embryonnaires ou
d’interruptions volontaires de grossesse au lieu de la combattre et de
s’y mesurer. L’image de la mort y perd son statut fécondant :
d’ennemie, la voici devenue complice, comptable, parasite direct de
l’activité sexuelle du groupe humain. L’acte sexuel lui-même, privé de
sa finalité vitale, coupé de ses racines sentimentales, empêché dans
toute sa dimension de transcendance, réduit à servir d’instrument au
seul désir des sens, y perd son caractère sacré… L’alliance est contre-nature, au point que plusieurs civilisations déjà en sont mortes, selon le témoignage de nombreux historiens.On
peut penser et dire n’importe quoi sur l’état des mœurs sexuelles qu’on
voudrait voir adopter ou plutôt faire tolérer par le plus grand nombre,
à travers le monde entier. On peut trembler de honte, on peut hurler de
joie. Personne cependant n’est en mesure de contester aujourd’hui que la morbidité et la mortalité sexuelles, toutes causes et tous moyens confondus, augmentent considérablement. Les
grandes endémies en effet ne s’abattent point au hasard ni sur
n’importe quel terrain. Il faut partir de la situation d’ensemble pour
comprendre, par-delà les sarcasmes ou les grincements de dents, ce que
nous signifie la maladie du sida. Non pas seulement comme invasion
virale, mais comme échec au “Progrès”.”