Alexandra Gonzales, chef du service police-justice de BFMTV, écrit sur Twitter :
Le renseignement territorial a émis une note aujourd’hui que nous avons pu consulter, sur le mouvement contre la politique sanitaire actuelle. Un mouvement très hétérogène, agrégeant des citoyens de tout bord politique, venant souvent en famille, peu habitués à manifester.
Ce mouvement n’est sans rappeler celui des Gilets Jaunes au début, avec “une exaspération de plus en plus généralisée face à des mesures considérées comme “liberticides””, peut-on lire. Aucun leader identifié, des manifestations non déclarées, qui se passent assez calmement.
En revanche, un risque de radicalisation existe, notent les auteurs de cet écrit. “A l’instar de ce qui s’est produit pour les Gilets jaunes, plus le conflit durera, plus le risque est grand que les plus déterminés, puis les plus radicaux, parviennent à en prendre le contrôle”.
Deux points de crispations ont été identifiés : l’obligation de faire vacciner les enfants à partir de 12 ans, ainsi que celle de devoir présenter un pass sanitaire dans les cafés et restaurants. Ce n’est pas le vaccin qui est mis en cause, mais l’obligation vaccinale.
Samedi dernier, les autorités s’attendaient à voir entre 20.000 et 40.000 manifestants en France, il y en a eu plus de 100.000 au final, et le nombre de villes concernées a surpris, malgré un délai d’organisation restreint, et une période estivale.
“Une telle mobilisation, surtout hors du cadre d’un mouvement structuré, est très inhabituelle durant une période estivale, habituellement peu propice à l’expression d’un mécontentement”, peut-on lire.
Dans les cortèges, des mouvances complotistes et anti-vaccins étaient présents, s’agrégeant à des “citoyens sans étiquette”, venus en famille. La note enjoint enfin à garder une vigilance accrue sur les ARS et les centres de vaccination, qui pourraient être dégradés.
Les plus militants, notamment les Gilets jaunes et l’ultra droite présents dans le cortège, poussent “à l’extrême la dénonciation des atteintes aux libertés”, en allant jusqu’à parler de “dictature sanitaire” et du régime nazi, ce qui a provoqué une vague de révolte.