L’hôpital de Bagnères-de-Bigorre avait décidé, sans doute selon la jurisprudence qui a condamné Vincent Lambert, d’arrêter l’hydratation et l’alimentation d’un patient septuagénaire le 3 décembre 2019, hospitalisé à la suite d’un accident cardiaque. Lors d’une audience, vendredi 10 janvier, le juge des référés du tribunal administratif de Pau a suspendu cette décision, après avoir été saisi par la femme et le fils.
L’avocat indique :
“Son état était stable”. “Avant le mois de décembre, il a fait une fausse route, qui selon la famille est due à une mauvaise manipulation de l’équipe médicale. Il a contracté une pneumopathie. C’est à la suite de cela que l’hôpital a pris la décision de cesser les soins.”La présidente nous a donné raison, car la décision médicale doit être prise de façon collégiale et ce n’était pas le cas”. L’alimentation et l’hydratation du patient ont repris. Depuis, il a rouvert les yeux et a pu communiquer avec sa femme en battant des paupières. “Il n’avait pas pu le faire depuis un mois, cet homme a dû énormément souffrir”.
La famille a porté plainte auprès de la gendarmerie de Bagnères-de-Bigorre, et une enquête a été ouverte pour “traitement inhumain et dégradant, et non assistance à personne en danger“.