Lu dans Les 4 Vérités :
"Lundi 7 novembre, le Premier ministre, a présenté un nouveau « plan de rigueur », prévoyant des efforts budgétaires de 7 milliards pour 2012, de 11,6 pour 2013, et de 65 milliards, au total, d’ici 2016. Nous sommes toujours dans le même ordre de grandeur : entre 5 et 20 milliards d’euros d’efforts budgétaires annuels. Ce qui est, naturellement, un effort important, tout spécialement en période électorale […]. Cependant, nous sommes loin du compte: ces 65 milliards ne couvriront même pas le déficit prévu pour 2012. Plutôt que de de rembourser la dette, il s’agit de la creuser !
Dans ce plan de rigueur, plusieurs choses me troublent. D’abord, comme toujours, l’effort budgétaire est massivement demandé aux contribuables pour augmenter les recettes, mais très peu à la sphère publique pour diminuer les dépenses. Pour la première fois, François Fillon a reconnu que la diminution de la dépense était le « premier levier d’assainissement de nos finances publiques ». Mais, sur les 7 milliards d’efforts pour 2012, seuls 500 millions concernent la baisse de la dépense ! Deuxième facteur de trouble, je note que l’essentiel de l’effort est reporté après les présidentielles. Sur 65 milliards, moins d’un neuvième sera voté avant mai 2012. Ayant une confiance fort mesurée dans les promesses d’hommes politiques (fussent-elles des promesses d’efforts budgétaires), j’aurais tendance à ne retenir que ce petit neuvième. D’autant qu’il est loin d’être certain que l’actuelle majorité sera encore au pouvoir au printemps prochain et que les socialistes se croient tenus par ces promesses… Troisième point, les prévisions de croissance (1 %) sont plutôt optimistes et ont toutes chances d’être réévaluées sous peu. Je constate également que les plans de rigueur se suivent et se ressemblent, mais qu’aucune embellie ne s’annonce. Pourquoi ce nouveau plan réussirait-il mieux que les précédents ? Et pourquoi les politiques multiplient-ils les saupoudrages, au lieu de frapper un grand coup, susceptible de redonner confiance aux investisseurs ? Enfin, je note que ce plan est révélé juste après le vote du budget à l’Assemblée. Ce qui montre la haute estime dans laquelle l’exécutif tient le Parlement, censé voter l’impôt et la dépense publique. Puisqu’ils ne servent à rien, à quoi bon payer aussi cher autant de parlementaires ?"
Aiglon
C’est bien là que le bât blesse. C’est le système de prise de décision qui est à revoir et non pas tant les personnes élues. Georges Papandreou , membre du parti socialiste , a été élu sur un programme diamétralement opposé à celui qu’il a du appliquer depuis 3 ans. Je rassure donc le contributeur de ‘4 vérités’ : quels que les personnes sortant des élections de 2012, ils devront suivre les plans d’austérité imposés par les agences de cotation et nos créanciers… Les parlentaires de tous bords nous ont conduits à la faillite : ils ne peuvent plus nous en sortir avec leurs seuls moyens … Vient sans doute un nouveau type de gouvernance pour nos ssociétés . Celle-ci ressemblera davantage à la démocratie directe. La démocratie représentative ne semble plus convenir à nos sociétés.
ODE
“Et pourquoi les politiques multiplient-ils les saupoudrages, au lieu de frapper un grand coup, susceptible de redonner confiance aux investisseurs ?” peut-être pour éviter que la population entière ne descende dans la rue? N’oublions pas qu’en France la moindre mesure entraîne des jours de grève, des révoltes… Dans ce cas “frapper un grand coup” n’aura pas servi à grand chose? (même si on est en droit d’y rêver)
Papon
Manifestement l’auteur ne connait pas le monde des politiciens; ces derniers ont toujours une peur diffuse de la colère populaire, ils commencent donc en douceur afin de voir les reactions…si tout se passe bien on serre un plus la vis…
lavandin
la rigueur, pour notre gouvernement, consiste à faire payer encore plus ceux qui paient déja beaucoup : on ne touche pas aus privilèges et prébendes ni aux gaspillages, car cela ferait trop de mécontents. C’est une rigueur électoraliste