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Franc-maçonnerie

Un prêtre franc-maçon dans la curie romaine !

Un prêtre franc-maçon dans la curie romaine !

Le père Michael Heinrich Weninger (né en 1951) est un diplomate autrichien et prêtre catholique officiant au sein de la Curie romaine. Après des études de théologie et de philosophie, il a travaillé de 1977 à 1979 comme assistant d’études à l’Institut de dogmatique de l’Université d’Innsbruck et à l’ordinariat épiscopal d’Innsbruck. Il a ensuite fréquenté l’Académie diplomatique de Vienne de 1980 à 1982 et a suivi des cours à l’École nationale d’administration de Paris et à l’Escuela Diplomática de Madrid. Il est entré dans le service diplomatique autrichien en 1982. Il fut attaché au service des affaires étrangères de la République d’Autriche à l’ambassade d’Autriche à Moscou (1983-84), premier secrétaire d’ambassade à l’ambassade d’Autriche à Madrid (1984-86), conseiller d’ambassade à l’ambassade d’Autriche à Varsovie (1986-91) et à l’ambassade d’Autriche à Moscou (1991). De 1991 à 1992, il a dirigé le consulat général d’Autriche et l’ambassade d’Autriche en Ukraine, et de 1993 à 1997, il a dirigé l’ambassade d’Autriche à Belgrade. De 1997 à 2001, il a travaillé au ministère fédéral des Affaires étrangères en tant que directeur adjoint du département pour l’élargissement de l’UE et les relations économiques extérieures avec l’Europe centrale, orientale et du Sud-Est, et directeur de la sous-direction pour la reconstruction et le redressement en Europe du Sud-Est. De 2001 à 2007, il a occupé le poste de conseiller politique auprès des présidents de la Commission européenne. Il était responsable du dialogue avec les religions, les églises et les convictions, ainsi que de la politique étrangère des États d’Europe du Sud-Est. De 2007 à 2008, il a de nouveau travaillé au ministère fédéral des Affaires européennes et internationales. En 2008, il a été envoyé spécial du ministère fédéral des Affaires européennes et internationales à Ndjamena, au Tchad. En 2008/09, il a été chef de l’ambassade d’Autriche à Sarajevo. En 2009, il a pris la direction du département de la coopération scientifique et du dialogue des cultures et des religions au ministère fédéral des affaires européennes et internationales à Vienne.

Michael Weninger a été marié de 1971 à 2009 et, devenu veuf, a été ordonné prêtre le 24 juin 2011 par le cardinal Christoph Schönborn. Il a été incardiné dans l’archidiocèse de Vienne. De 2011 à 2012, il a été aumônier de l’église du Calvaire à Vienne et a travaillé comme collaborateur pour la Conférence épiscopale autrichienne, notamment en tant que chargé des contacts avec les religions du monde.

Le pape Benoît XVI a nommé le père Michael Weninger au Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux le 1er novembre 2012. Il y travaille pour le dialogue avec l’Islam en Europe, en Asie centrale et en Amérique centrale et du Sud.

Dans sa thèse de doctorat publiée en 2019 par l’Université pontificale grégorienne, le père Michael Weninger s’engage pour la réconciliation de l’Eglise catholique et de la franc-maçonnerie régulière. En 2020, il publie un ouvrage sur La Loge et l’autel. Il a appartient à la Grande Loge Régulière de Belgique, sans être censuré par l’Eglise, alors que l’appartenance à la franc-maçonnerie est incompatible avec la foi catholique.

Le 12 juin 2025, le père Michael Weninger est intervenu sur ce thème à la GLNF (Paris).

En 1983, le cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, rappelait :

On a demandé si le jugement de l’Eglise sur les associations maçonniques était changé, étant donné que dans le nouveau Code de droit canonique il n’en est pas fait mention expresse, comme dans le Code antérieur. Cette Congrégation est en mesure de répondre qu’une telle circonstance est due au critère adopté dans la rédaction, qui a été suivi aussi pour d’autres associations également passées sous silence parce qu’elles sont inclues dans des catégories plus larges. Le jugement négatif de l’Eglise sur les associations maçonniques demeure donc inchangé, parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Eglise, et l’inscription à ces associations reste interdite par l’Eglise. Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion.

Cette condamnation se fonde sur trois éléments :

  1. Le relativisme doctrinal, c’est-à-dire la volonté de n’admettre aucune vérité extérieure à l’homme, que ce soit sur un plan naturel ou surnaturel.
  2. Le combat contre la civilisation chrétienne: quelle que soit l’obédience maçonnique, les francs-maçons entendent combattre l’influence sociale et politique du christianisme, notamment dans les institutions et les mœurs.
  3. Enfin, le culte du secret, les rites initiatiques et autres pratiques ésotériques forment une résurgence moderne de la gnose, hérésie des premiers temps de l’Église.

Le dicastère pour la Doctrine de la foi dans une réponse datée du 13 novembre 2023, signée par le préfet Victor Fernandéz et approuvée par le Pape François, a rappelé que

«l’adhésion active à la franc-maçonnerie par un fidèle est interdite, en raison de l’inconciliabilité entre la doctrine catholique et la franc-maçonnerie (cf. Déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 1983, et les lignes directrices publiées par la conférence épiscopale en 2003)».

Par conséquent, cette note précise que

«ceux qui sont formellement et sciemment membres de loges maçonniques et qui ont embrassé les principes maçonniques, tombent sous le coup des dispositions de la déclaration susmentionnée. Ces mesures s’appliquent également aux clercs inscrits dans la franc-maçonnerie».

Néanmoins, en février 2024, s’était déroulée à l’archevêché de Milan une réunion entre trois grands maîtres de la Maçonnerie italienne (Grand Orient, Grand Loge, Grande Loge régulière), et l’archevêque de Milan Mgr Mario Delpini, le cardinal Coccopalmerio ancien président de dicastère, le théologien franciscain Zbigniew Suchecki, et Mgr Antonio Staglianò, président de l’Académie pontificale de théologie. Ce dernier avait critiqué la condamnation de la franc-maçonnerie.

Dans son intervention ci-dessus, le père Michael Weninger révèle que de nombreuses conférences épiscopales avait réclamé un dialogue avec la franc-maçonnerie sous le pontificat de Paul VI. Une commission mixte catholique et maçonnique avait alors été mise en place entre 1968 et 1972. Ces infiltrations maçonniques dans l’Eglise ne sont pas une nouveauté.

Il devient nécessaire que le pape Léon XIV réitère la condamnation prononcée par son prédécesseur Léon XIII.

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