Un document confidentiel émanant de la sous direction de l’Information générale des Bouches-du-Rhône (ex renseignements généraux) sur les prières de rue à Marseille plaide pour la réduction du nombre de lieux de prière musulmans. Extraits :
« Si rares sont les individus radicalisés au point de soutenir les jihadistes, le fondamentalisme aurait progressé au point de gagner la majorité de la population musulmane ».
Sur la mosquée de la rue Gaillard dans le 3e arrondissement :
« Cette mosquée ne se veut que comorienne, lieu d’un islam empreint de tribalisme (…). D’évidence, l’existence de cet endroit est un obstacle direct à la bonne insertion des Comoriens dans l’espace marseillais, sorte de marginalisation volontaire ».
Sur les écoles coraniques mises en place par cette même communauté :
« loin d’éveiller les spiritualités et les esprits, cela les enferment encore davantage dans une boucle culturelle et accroît d’autant leur repli communautaire ».
Sur les musulmans dans leur ensemble :
« population fragilisée, peu informée et peu cultivée y compris sur les préceptes de sa propre religion, se retrouvant entre les mains d’imams auto-proclamés, guère plus compétents que leurs ouailles mais suffisamment charismatiques pour obtenir leur suivisme ».
« L’abondance de salles à Marseille est en majeure partie le reflet de divisions de tous ordres, obédientielles, aussi bien que nationalistes, ethniques voire affairistes qui opposent les musulmans marseillais».
Solution : « reconcentrer les lieux de culte » ce qui
« permettrait une professionnalisation des imans, des économies d’échelles, forcerait les fédérations et les obédiences au consensus et éloignerait les intérêts extra-nationaux, facilitant en outre les rapports et l’observation par les partenaires institutionnels. Non pas plus de mosquées mais mieux de mosquées. »
La solution est donc la « réduction » du nombre de mosquées à Marseille pour faciliter l’intégration d’une religion qui se vit « à côté de la société française », et ainsi limiter les prières de rue.