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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Un Sauveur vous est né. Ce discours tranche sur notre façon d’inverser les rôles en invitant l’humanité à « sauver la planète »

Voici des passages de l'homélie de la nuit de Dom Hervé Courau, abbé de Triors :

"Un Sauveur vous est né, dit donc l'ange à l'humanité (Luc 2,11). Ce discours tranche sur notre façon de parler qui, peut-être sans s'en rendre compte, inverse les rôles en invitant l'humanité à « sauver la planète ». Non, c'est l’homme qui a besoin d'abord d’être sauvé ; la planète n'attend que cela, création qui gémit en attendant notre salut, dit S. Paul (Rom. 8,22-26) ; le gémissement angoissé de l'environnement matériel invite chacun de nous à s'ouvrir au salut. À l'inverse, nier Noël, l'ôter de l'espace public et de la mémoire collective éloigne du Sauveur, et donc du salut et même de la santé globale, au profit du vieil humanisme athée qui veut faire de l’homme son propre sauveur. Non, l’homme n'est pas le maître du monde pour le saccager, puis prétendre le réparer ; il est invité, nous dit le Créateur, à soumettre la création dont il est lui-même issu, et à dominer… Il est invité au respect et à l'adoration du Créateur devenant cette nuit notre Sauveur.

Pour l'heure, diverses menaces nous angoissent, qui peuvent être autant de germes de guerre civile : le climat détraqué, le terrorisme au nom d'une idéologie religieuse, et le délitement social dont le symptôme le plus criant est le manque de travail, sans compter l'immigration massive ; ce dernier point surtout manifeste de terribles détresses en cascade. On ne saurait prendre à la légère tout cela, loin de là ; tout oblige au contraire l'homme à aller jusqu'à la racine du mal, pour bénéficier alors de la douceur de la Providence qui nous est offerte dans l'Enfant de Noël, plutôt que de provoquer les sévérités de la justice divine qu'on obligerait à se manifester pour tout remettre en ordre aux dépens de nos petites et grandes illusions : la Règle de S. Benoît présente ainsi notre responsabilité morale (Prol.). Dans son encyclique Laudato si, le Pape François dissipe toute confusion : le premier respect à avoir concerne l’écologie humaine, la vie de l’homme, son caractère sacré, inaliénable, depuis le commencement jusqu’à son terme ; respecter l’homme surtout lorsqu’il est le plus fragile, innocent et sans défense (LS, 148-155 ; Cf. Red. Hom. 15, Cat. 17 juin 2001 ; Cent. Ann. 38). Le refroidissement des intelligences est ici beaucoup plus redoutable que le réchauffement climatique.

L'année de la miséricorde invite à l'œuvre écologique la plus radicale qu'est une bonne confession qui ôte le péché, le polluant le plus meurtrier. C'est ainsi que le Pape François la présente par le responsable de cette année sainte (Cal Piacenza, message de Noël)."

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