L'AED a interrogé Paul, séminariste chinois de bientôt 30 ans, qui vient de terminer ses études au séminaire. Pendant qu'il participait aux JMJ de Madrid, les autorités chinoises sont venues dans sa famille pour demander où il était. Actuellement en France, il déclare :
"N’est-il pas possible d’être ordonné ailleurs ?
J’y ai pensé. Je veux être prêtre pour Jésus, mais je crois que Jésus me veut là bas. Je souhaite revenir chez moi. Il y a de nombreux catholiques. Mais nous n’avons pas de prêtres depuis 60 ans ! Quand les gens meurent, il n’y a personne pour célébrer la messe d’enterrement. Nous ne pouvons pas recevoir les sacrements. Les jeunes ont besoin de soutien spirituel. Les gens de mon village m’attendent depuis longtemps. Si je ne revenais pas, cela pourrait les décourager.Comment a pu se transmettre la foi aussi longtemps, sans les sacrements ?
Dans les années 50, les militaires n’autorisaient pas les gens à prier. Toutes les églises ont été détruites. D’autres ont été utilisées comme des lieux communautaires. Dans les familles, vous ne pouviez pas avoir d’images religieuses ou de croix. Vous ne pouviez pas avoir de nom chrétien. Mes parents ont vécu durant cette période. Ils se levaient la nuit pour prier, pendant que les autres dormaient. Malgré ces entraves, ils ont gardé la foi. […]La situation politique actuelle en Chine ne vous décourage-t-elle pas ?
Les chances d’être prêtre sont très réduites pour moi. En raison de la situation particulière de la région, mon ordination me paraît loin… Chaque fois que je suis tenté d’abandonner ma vocation, je pense à ceux que j’ai laissés là bas. Ma famille me soutient et prie pour moi. Comme tout le village. Cela me redonne courage. Même si je ne peux pas devenir prêtre, je veux demeurer un témoin du Christ, pour les autres.
Comment avez-vous vécu les JMJ ?
C’était incroyable. Dans mon village, certains se demandent s’il y a des catholiques autre part. Maintenant je vais pouvoir leur raconter et leur confirmer que nous ne sommes pas les seuls !"
chouan 12
comme c’est beau le communisme, n’est-ce pas Mrs Besancenot et consorts.
PK
« Quand les gens meurent, il n’y a personne pour célébrer la messe d’enterrement. »
Malheureusement, c’est le cas aussi ici en France…
J’ai eu le cas ici récemment en Isère (bien que nous ayons ici un évêque très bien par ailleurs…). Même en cas de présence d’un prêtre disponible, ce sont les laïcs qui font une « cérémonie » religieuse pour l’enterrement (et certains « oublient » même de signaler leur cérémonie au prêtre local !).
Les laïcs, qui ont reçu le droit de le faire par l’évêque bien sûr, expliquent à la famille des défunts que la messe d’enterrement n’est pas un dû, encore moins historique car longtemps on s’en est passé…
C’est à pleurer…
Par contre, un défunt « dévot » aura droit, si un prêtre est disponible, à une messe d’enterrement le jour de son enterrement.
Quand j’ai demandé quelles étaient les critères de dévotion pour avoir une messe (aller à la messe tous les dimanches, un dimanche par jour, tous les jours, etc.), je n’ai évidemment pas eu de réponse…
Qu’on fasse un tri entre deux enterrement le même jour entre un mort croyant et pratiquant et un « croyant » non pratiquant ne me choque pas outre mesure, eu égard au manque de prêtre… Encore que le non pratiquant aurait sans doute besoin d’un plus grand coup de main que le pratiquant pour aller au Ciel…
Ce qui est exaspérant est l’élimination des prêtres systématiquement aux moments les plus cruciaux de la vie des croyants :
– catéchèse
– enterrement
Comme me disait un saint homme, moine de surcroît : « si les prêtre lâchent sur les enterrements, c’est foutu… ».
Sainte Mère de Dieu, priez pour nos prêtres !